Jérôme Pineau : « Chaque victoire compte »
Crédit photo Etienne Garnier/Vital Concept
Jérôme Pineau, manager de l'équipe Continental Pro Vital Concept, a assisté ce jeudi soir à la présentation de l'édition 2018 du Tour de Bretagne (2.2). Un rendez-vous particulier pour son équipe, basée en Bretagne, et où il devrait aligner en priorité des jeunes. DirectVelo fait le point avec Jérôme Pineau sur l'importance de la présence d'épreuves de Classe 2 au calendrier de sa formation.
DirectVelo : Quelle importance donnes-tu aux épreuves de Classe 2 ?
Jérôme Pineau : Je ne regarde pas si une course est en Classe 1 ou en Classe 2. Nous avons gagné le Grand Prix de Lillers, avec Jérémy Lecroq, devant des professionnels et à Paris-Troyes, nous terminons à la deuxième place, avec Lorrenzo Manzin, derrière Adrien Petit (Direct Energie). Il n'y a pas de petite course. Une Classe 2, surtout le Tour de Bretagne, est un événement et un objectif pour notre équipe, en particulier pour nos jeunes. C'est un passage obligé avant de parler du WorldTour. En football une équipe qui participe à une Coupe d'Europe, elle a gagné avant cela son Championnat, sa coupe nationale... On doit gagner en Classe 2 et 1 pour un jour gagner en Hors-Classe ou en WorldTour.
Quelle saveur a le Tour de Bretagne pour ton équipe ?
Le Tour de Bretagne est un peu plus qu'une Classe 2. Il y a un gros niveau au départ. Nous allons sur ces courses pour les gagner. Une équipe Continental Pro est en danger sur ce type d'épreuves car elle doit gagner ou briller absolument. Quand tu gagnes c'est normal, et quand tu perds, tu es mauvais... Tu es obligé de gagner, et on va tâcher de le faire sur le Tour de Bretagne, ça s'est sûr. Pour nous, la difficulté est de choisir six coureurs. Nous allons devoir faire une sélection car beaucoup de nos coureurs veulent participer. C'est une épreuve que nous allons plutôt réserver aux jeunes et aux coureurs bretons, mais pas que. On va les accompagner avec des coureurs expérimentés. Je ne veux pas trop m'engager car on ne sait pas ce qui peut se passer d'ici là mais Johan Le Bon est très motivé pour faire le Tour de Bretagne, et le gagner. On va certainement mettre une équipe très jeune autour de lui (voir la liste des engagés).
« UNE COURSE EST BELLE QUAND ON LA GAGNE »
Dans un autre style, Vital Concept a des épreuves de Classe 2 montagneuses à son programme...
Nous allons disputer des épreuves difficiles comme le Tour de Savoie Mont-Blanc. Nous verrons nos jeunes coureurs à l'oeuvre sur ces courses montagneuses. Encore une fois, c'est bien de faire un Grand Tour mais il faut déjà savoir ce qu'on vaut en montagne. Ces courses-là sont faites pour ça. Je regarde la valeur de la course, pas la classification. Et une course est belle quand on la gagne. Dans le peloton, il n'y a pas beaucoup de coureurs capables de gagner une course. Chaque victoire compte.
Pour un jeune pro, une Classe 2 est donc un bon moyen d'apprendre encore ?
C'est sûr. En amateur, un jeune voulait battre les professionnels. Maintenant qu'il est pro et qu'il a le talent pour ça, il faut défendre son statut. Ce n'est plus la même chose. Quand tu te retrouves dans une échappée sur un Tour de Bretagne avec cinq autres coureurs dont deux de DN1 et deux de Continental, c'est toi qui est le plus surveillé. Ça apprend à un jeune à gérer le stress et la pression. C'est un bon apprentissage. C'est même nécessaire.
DirectVelo : Quelle importance donnes-tu aux épreuves de Classe 2 ?
Jérôme Pineau : Je ne regarde pas si une course est en Classe 1 ou en Classe 2. Nous avons gagné le Grand Prix de Lillers, avec Jérémy Lecroq, devant des professionnels et à Paris-Troyes, nous terminons à la deuxième place, avec Lorrenzo Manzin, derrière Adrien Petit (Direct Energie). Il n'y a pas de petite course. Une Classe 2, surtout le Tour de Bretagne, est un événement et un objectif pour notre équipe, en particulier pour nos jeunes. C'est un passage obligé avant de parler du WorldTour. En football une équipe qui participe à une Coupe d'Europe, elle a gagné avant cela son Championnat, sa coupe nationale... On doit gagner en Classe 2 et 1 pour un jour gagner en Hors-Classe ou en WorldTour.
Quelle saveur a le Tour de Bretagne pour ton équipe ?
Le Tour de Bretagne est un peu plus qu'une Classe 2. Il y a un gros niveau au départ. Nous allons sur ces courses pour les gagner. Une équipe Continental Pro est en danger sur ce type d'épreuves car elle doit gagner ou briller absolument. Quand tu gagnes c'est normal, et quand tu perds, tu es mauvais... Tu es obligé de gagner, et on va tâcher de le faire sur le Tour de Bretagne, ça s'est sûr. Pour nous, la difficulté est de choisir six coureurs. Nous allons devoir faire une sélection car beaucoup de nos coureurs veulent participer. C'est une épreuve que nous allons plutôt réserver aux jeunes et aux coureurs bretons, mais pas que. On va les accompagner avec des coureurs expérimentés. Je ne veux pas trop m'engager car on ne sait pas ce qui peut se passer d'ici là mais Johan Le Bon est très motivé pour faire le Tour de Bretagne, et le gagner. On va certainement mettre une équipe très jeune autour de lui (voir la liste des engagés).
« UNE COURSE EST BELLE QUAND ON LA GAGNE »
Dans un autre style, Vital Concept a des épreuves de Classe 2 montagneuses à son programme...
Nous allons disputer des épreuves difficiles comme le Tour de Savoie Mont-Blanc. Nous verrons nos jeunes coureurs à l'oeuvre sur ces courses montagneuses. Encore une fois, c'est bien de faire un Grand Tour mais il faut déjà savoir ce qu'on vaut en montagne. Ces courses-là sont faites pour ça. Je regarde la valeur de la course, pas la classification. Et une course est belle quand on la gagne. Dans le peloton, il n'y a pas beaucoup de coureurs capables de gagner une course. Chaque victoire compte.
Pour un jeune pro, une Classe 2 est donc un bon moyen d'apprendre encore ?
C'est sûr. En amateur, un jeune voulait battre les professionnels. Maintenant qu'il est pro et qu'il a le talent pour ça, il faut défendre son statut. Ce n'est plus la même chose. Quand tu te retrouves dans une échappée sur un Tour de Bretagne avec cinq autres coureurs dont deux de DN1 et deux de Continental, c'est toi qui est le plus surveillé. Ça apprend à un jeune à gérer le stress et la pression. C'est un bon apprentissage. C'est même nécessaire.