Au départ, sur la place McAuliffe à Bastogne, Pierre De Froidmont espérait, lui le vététiste, voir le vélodrome d'Ans-Alleur, théâtre de l'arrivée de Liège-Bastogne-Liège. Finalement, il a tenu les roues jusqu'à sept kilomètres de l'arrivée. "Je trouve que ça s'est bien passé", analyse-t-il. "On roulait à vive allure, mais dans le peloton, ça allait. Dans les côtes, ça pétait de l'arrière. J'étais souvent mal positionné. Ensuite, dans les parties raides, je pouvais remonter. Dans Saint-Nicolas, j'ai encore tenu et accompagné le groupe. C'est sur le haut de la dernière bosse que j'ai explosé. On était tous éparpillés sur la route jusqu'à l'arrivée. Je me suis senti bien, c'est le principal. Il me manquait les kilomètres, c'est normal" , analyse-t-il auprès de DirectVelo.

LE ROSIER, C'EST SON JARDIN

Le Wallon de 21 ans n'a appris sa participation à la classique Espoirs et ses débuts au haut niveau sur la route, cinq jours seulement avant le départ. Cette première expérience se solde donc par une 47e place à 1'32" du vainqueur, Joao Almeida. Le coureur de La Gleize a donc affronté les routiers les plus prometteurs de moins de 23 ans dans un contexte particulier. "On m'a appelé lundi dernier, au lendemain de ma victoire sur la première manche de la 3 NationsCup à Beringen. Il restait une place dans la sélection wallonne pour disputer Liège-Bastogne-Liège Espoirs", explique-t-il.

"Je n'ai pas d'expérience en course sur ce genre d'épreuves sur la route. Jusqu'ici, je n'avais pris part qu'à quelques kermesses sur du plat en Flandre pour travailler le rythme". Celui qui porte habituellement les couleurs du Merida-Wallonie MTB Team avait toutefois l'avantage de bien connaitre plusieurs tronçons du parcours. "J'ai reconnu les 80 derniers kilomètres mercredi. Mes entraînements sont restés tournés vers le VTT. Heureusement, je connaissais bien certaines bosses. J'emprunte le Rosier et La Vecquée plusieurs fois par semaine. La côte de Wanne et la Redoute, je les gravis également".

LES AMBITIONS RESTENT SUR LE VTT

Pas vraiment grisé par sa performance, l'étudiant en éducation physique ne voit pas son avenir sur la route. "Cette expérience, je voudrais pouvoir la tenter à nouveau à l'avenir. Le staff de la sélection wallonne est satisfait et me sélectionnera pour d'autres épreuves sur route si je le demande. Cependant, mes ambitions restent dans le VTT. Après mes études, j'aspire à pouvoir en vivre. Cette saison, mes gros objectifs seront les quatre manches de Coupe du Monde organisées pendant les vacances d'été. Je crois pouvoir rééditer ma cinquième place en Espoirs à Stellenbosch, la première Coupe du Monde de la saison qui s'est déroulée en Afrique du Sud", conclut De Froidmont.