Fabien Schmidt a failli quitter l'Essor Breton
Une de plus. Moins d'une semaine après avoir remporté le Tour de Bretagne (2.2), Fabien Schmidt s'est offert, ce lundi, la cinquième étape de l'Essor Breton (Elite Nationale), disputée entre Pleyben et Châteaulin (Finistère), sur une distance de 140,4 kilomètres. Le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin-Véranda Rideau, qui a fait les 33 derniers kilomètres seul, a répondu aux questions de DirectVelo.
DirectVelo : Après un début d'Essor Breton plutôt discret, avais-tu coché cette étape ?
Fabien Schmidt : J'avais prévu de viser cette étape mais partir de loin pas forcément... Il fallait jouer des circonstances. J'avais prévu d'attaquer dans le Menez Quelec'h. Idéalement, on voulait que l'équipe essaie de propulser Jérémy (Bescond) et moi. Il était un peu juste. Je me suis retrouvé dans un contre. Dans le grimpeur suivant, en relançant, je suis parti seul. Nous avions un gars devant (Stuart Balfour). J'ai donc choisi de faire l'effort pour rejoindre l'échappée. Une fois devant (Il est rentré à 63 km de l'arrivée, NDLR), Stuart a tout mis pour moi. Je me suis retrouvé ensuite, malgré moi, un peu isolé. J'ai tout donné jusqu'à la fin....
On sent que tu voulais vraiment gagner cette étape...
Je voulais bien faire aujourd'hui (lundi). Nous sommes passés juste devant la maison de mon grand-père qui est décédé il y a quelques années. Il suivait beaucoup le vélo. J'ai passé beaucoup de temps ici pendant ma jeunesse. Ma famille habite dans le Menez Quelec'h. Ce succès représente beaucoup, surtout que je ne cours jamais à Châteaulin. Je suis vraiment content d'avoir pu m'imposer ici.
FAVORI À MONTBÉLIARD
Comment s'est passé l'après-Tour de Bretagne ?
J'ai logiquement fêté mon succès au Tour de Bretagne. J'avais mal à la gorge en arrivant sur cet Essor Breton mais je pense que j'étais plus gêné par la fatigue que par une maladie. Je suis resté tranquille lors des premières étapes, sans viser quelque chose. Je ne pensais pas du tout au classement général. L'influx nerveux était retombé et je n'avais pas envie de me prendre la tête avec ça. J'ai failli rentrer il y a deux jours car franchement je ne me sentais pas bien. C'est le soleil qui permet de bien récupérer, ça me réussit bien. L'ambiance dans l'équipe joue aussi beaucoup. C'est hyper agréable car on se marre vachement. C'est toujours un plaisir d'être avec l'équipe.
Ce jeudi, tu seras le grand favori de la manche de Coupe de France DN1 à Montbéliard...
Je vais essayer de faire la meilleure course possible. Les manches de la Coupe de France sont toujours très exigeantes, surtout cette année à Montbéliard car le parcours a été durci. Je cours sans pression. Je vais déjà finir l'Essor Breton. Je vais disputer la dernière étape au feeling. Il y a de la fatigue au sein du peloton. Je ne pense pas être le seul à avoir beaucoup donné. J'aime bien le circuit du GP Gilbert-Bousquet, où on va courir demain (mardi). Mais franchement, je ne vise pas spécialement cette étape. On verra bien (sourires).