Antoine Devanne tient la forme. Vainqueur d’une étape au Trophée Gustave Beignon (Toutes catégories) le 19 mai puis 3e du Tour du Pays de la Chataigneraie quelques jours plus tard, le Junior s’est de nouveau illustré en remportant le Trophée Sébaco dimanche dernier. "J’étais en semaine de coupure, donc j’y allais sans pression avec juste l’envie de bien faire pour l’équipe du Comité de Vendée. Cette victoire est donc une surprise… Une excellente surprise !", déclare-t-il à DirectVelo.

« LA COURSE D'ÉQUIPE A ÉTÉ TRÈS IMPORTANTE »

Deuxième du contre-la-montre dans lequel quatre coureurs du Comité de Vendée finissent dans les quinze premiers, le sociétaire du Cyclisme Région Pouzauges aborde la course en ligne en position de force. "Nous avons pris le départ sans pression. C’était au vainqueur du chrono, Victor Guernalec, d’assumer le poids de la course". Ainsi, lorsqu’une échappée prend le large en début de course, l’équipe du Comité ne panique pas. "Nous n’avons pas roulé, en jouant avec les nerfs de Victor très agacé qu’on ne participe pas à la chasse".

Sous l’impulsion du coureur du VC Châteaulinois, le groupe de tête est revu après une quarantaine de kilomètres. La suite est une succession d’attaques et de contres. Au final, un groupe se détache avec quatre coureurs de la sélection vendéenne. "On s’est retrouvés avec Maxime (Supiot), Lucas (Grolier) et Bryan (Monnier) dans le bonna. Le peloton est revenu à une vingtaine de secondes mais n’a pas fait la jonction". Onzième de l’étape, Antoine Devanne remporte le classement général. "Je me suis accroché dans le final car les sensations n’étaient pas top. La course d’équipe a été très importante. C’est une victoire collective, du DS aux coureurs en passant par les mécanos et les assistants", veut souligner le coureur.

« UNE VICTOIRE SUR UNE COURSE INTERNATIONALE »

Satisfait de son "très bon" début de saison pendant lequel il a "prouvé des choses", le vainqueur de la Route d’Eole vise désormais "une victoire sur une course internationale".  Sélectionné pour la première fois en Équipe de France –"un pur bonheur de porter les couleurs de l’équipe nationale"- lors de la Course de la Paix début mai, le coureur ne cache pas que la marche reste haute. "Je ne m’attendais pas à tant de différence de niveau. Même si ce n’est pas si surprenant quand tu regardes les profils sur Strava : les gars roulent beaucoup plus, comme des Espoirs, analyse le pensionnaire du Centre Régional d'Entrainement et de Formation (CREF) des Pays de la Loire. Nous aurons plus une plus grosse marge de progression dans le futur !".

Après l'Ain Bugey Valromey Tour dans lequel il aimerait "remporter une étape" et "aider l’équipe pour le général", celui qui "continue à progresser au contact de [ses] équipiers et encadrants" peaufinera sa préparation pour Championnat de France de contre-la-montre fin août à Plougastel Daoulas (Finistère). "On m’a dit que le circuit est très dur. Je vais travailler sur des parcours vallonnés autour de chez moi pour ne pas perdre de temps dans les bosses et emmener du braquet. J’ai tendance à trop cadencer". En vue du titre ? "Évidemment ! Le maillot de Champion de France, tous les cyclistes le veulent. C’est l’aboutissement de tout le travail de l’année. Une consécration", conclut-il.