Cette fois-ci, la décision est prise : Soline Lamboley a fait le choix de mettre un terme à sa carrière de cycliste, elle qui s’était affirmée comme l’une des grandes promesses du cyclisme hexagonal féminin chez les Juniors puis les Espoirs. “Cela fait maintenant deux ans que je traine des blessures, dont une grosse gêne au genou. Je n’arrive pas à m’en débarrasser et je suis très loin de mon meilleur niveau. Donc j’arrête !”, résume-t-elle ce samedi après-midi auprès de DirectVelo. 

« ATHÈNES, UN MOMENT INOUBLIABLE »

Alors qu’elle avait très peu couru en cette première moitié d'exercice 2018, la jeune femme de 21 ans envisageait déjà d’arrêter les frais depuis quelques semaines. Actuellement étudiante en BTS Profession immobilière, Soline Lamboley est désormais stagiaire dans une agence spécialisée dans l’immobilier de luxe depuis lundi dernier. Une situation qui a fini de la convaincre de ranger son vélo au garage. “Il faut que je pense à mon avenir professionnel. De toute façon, j’ai moins l’envie. Comment faire quand tu n’as plus le goût de l’effort, quand tu sais que tu n’es pas à 100 % ? L’an passé déjà, j’étais au mieux à 80 %..... J’ai toujours aimé ramener des médailles, décrocher des titres… Je ne peux pas me satisfaire de faire éventuellement 30e d’une manche de Coupe de France”.

Car durant plus d’une décennie sur le vélo, la Franc-comtoise aura collectionné les médailles, sur la route comme sur la piste. “Ce sont d’énormes souvenirs. Je repense notamment à ma première médaille de vice-Championne du Monde sur piste à Glasgow, en 2013. Faire ça en étant Junior première année, sur l’Omnium, c’était beau. Il y avait ma Maman au bord de la piste et c’était un grand moment. Mon titre de Championne d’Europe Espoirs en scratch, à Athènes, restera aussi un moment inoubliable”, se souvient-elle. “C’était d’autant plus fort que je débutais chez les Espoirs et que je m’étais cassée la clavicule au mois de mars” (relire les articles consacrés à Soline Lamboley ici). 

« FAIRE CARRIÈRE ? FORCÉMENT, J’Y PENSAIS »

Soline Lamboley compte également cinq titres de Championne de France, trois sur piste et deux sur la route, elle qui a été Championne nationale chez les Cadettes puis les Juniors, respectivement en 2012 et en 2014. De quoi avoir eu l’occasion de rêver faire carrière dans le cyclisme. “J’avais un beau palmarès et forcément, j’y pensais. C’est dans cette optique-là que j’avais décidé de signer dans l’équipe Lointek. Mais depuis, j’ai toujours été embêtée par des pépins physiques”, regrette celle qui tient à remercier ses clubs respectifs de la Roue d’Or, à Noidans-lès-Vesoul, de l’AC Bisontine et des Girondins de Bordeaux, son dernier club, qui l’a “accueillie les bras ouverts”.

“C’est aussi l’occasion d’avoir une grosse pensée pour mes parents, que je remercie encore pour leur soutien tout au long de ces années sur le vélo, ainsi que ma meilleure amie Camille”. Désormais installée à Courchevel, Soline Lamboley n’exclut pas de continuer de rouler de temps en temps, lorsque son physique le lui permettra.