Tour de France : Sur les traces de... Omar Fraile

Crédit photo Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr

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C’est reparti pour un Tour ! Une nouvelle fois, tout au long de la “Grande Boucle”, DirectVelo vous propose de partir “Sur les traces de” coureurs du Tour de France, en évoquant grâce à un coéquipier, un adversaire, un dirigeant ou un proche, ses saisons dans les catégories de jeunes, ou en Amateurs. Pour ce nouveau numéro de notre rubrique, DirectVelo a décidé de faire appel à Jon Aberasturi, l’actuel coureur de la formation Euskadi-Murias. L’Espagnol a bien connu son compatriote Omar Fraile, lauréat de la 14e étape du Tour de France, ce samedi à Mende. Les deux hommes ont porté le maillot de l’équipe Continental Orbea en 2012, juste avant que l’actuel coureur d’Astana ne passe professionnel. Jon Aberasturi nous parle de celui qui réalise une grande saison 2018, lors de laquelle il a déjà remporté une étape du Tour du Pays basque, une étape du Tour de Romandie et donc une étape du Tour de France, le tout après avoir été battu de justesse sur la promenade des Anglais, lors de Paris-Nice.  

« Je sais qu’Omar (Fraile) est quelqu’un qui s’est mis relativement tard au cyclisme, en tout cas à un niveau élevé. Mais cela ne lui a pas posé beaucoup de problèmes. Au contraire, en fait, on a surtout vu qu’il progressait très vite, saison après saison, comme il partait de rien. Il avait vraiment de belles capacités très vite, car je me souviens qu’il avait toujours de très bons résultats sur tous les tests d'effort que nous faisions. Surtout, il était bon partout. Sur ces fameux tests d’effort par exemple, il était aussi bon sur ceux très courts d’une minute que sur ceux de vingt minutes. C’était vraiment prometteur pour lui.

« IL M’AVAIT IMPRESSIONNÉ AU TOUR DU PORTUGAL »

Dans l’équipe, je pense qu’ils ont vite compris qu’il ferait de belles choses et surtout, qu’il pouvait marcher dans un peu tous les domaines, même s’il s’est quand même avéré assez vite qu’il était plutôt typé grimpeur, comme on l’a vu par la suite. Même si aujourd’hui il brille surtout par ses qualités en montagne, il a toujours eu un bon punch et même une belle pointe de vitesse. Il faut dire que c’est quelque chose que l’on travaillait dans l’équipe. A l’époque, chez Orbea, on faisait un train à l’entraînement et Omar était toujours l’avant-dernier coureur du groupe. Le dernier lanceur, finalement… Je crois que c’est ce qui lui a permis par la suite d’avoir une belle accélération pour le reste de sa carrière.

Lors de cette saison 2012 que nous avons partagée dans la même équipe, il m’avait notamment impressionné au Tour du Portugal. C’est une course qui dure quand même dix jours, et il s’était bien débrouillé (9e et 10e d’étapes, 16e du classement général final, NDLR). A cet âge-là, ce n’est pas évident de tenir dix jours à cette cadence, mais il l’avait bien fait (il venait d’avoir 22 ans, NDLR).

« EXTRAVERTI ET SOURIANT »

Ce qui m’a toujours marqué chez Omar, c’est qu’en plus de ses qualités physiques naturelles, je l’ai toujours vu très positif. Il avait toujours confiance en lui. En terme de tempérament, il a toujours été extraverti et souriant. En tout cas, je le voyais comme ça. Il allait toujours vers les autres dans le groupe. Et quand il est en course, ça ne rigole pas ! Il n’a jamais vraiment eu l’habitude de se rater quand il avait une occasion de gagner une course. On le voit aujourd’hui : lorsqu’il prend une échappée, en général, il capitalise ! Et ça, c’est une belle garantie pour une équipe.

C’était impressionnant de le voir gagner de cette façon-là sur le Tour de France. Quand on voit la qualité des garçons qui composaient l’échappée… Mais Omar sait y faire, et il a su se débrouiller de la meilleure des façons face à tous ses adversaires. Quand on voit la facilité avec laquelle il est parvenu à s’en sortir, face à tout ce beau monde, c’est beau. De toute façon, cette année, il est en train d’exploser ! ».

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