L'adrénaline du sprint manque à Enzo Wouters
Depuis ses débuts dans le WorldTour chez Lotto-Soudal en 2017, Enzo Wouters a vécu des moments difficiles. Le sprinteur peine à digérer cette ascension dans l'élite du cyclisme. "Ce fut une étape vraiment difficile à franchir", admet-il à DirectVelo au Tour de Wallonie. Pour ne rien arranger, sa blessure au genou survenue fin 2016 ne l'a pas aidé. "J'ai passé l'hiver 2016-2017 sur la touche. J'ai été opéré. Donc, j'ai entamé la saison 2017 avec plusieurs mois de retard. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler, un départ de rêve. J'ai un peu compensé en fin de saison en allant chercher une victoire à la kermesse pro de Dentergem, mais ce n'est pas ce que j'espérais."
Sprinteur indiscutable chez Lotto-Soudal U23, l'Anversois est le dernier sprinteur dans la hiérarchie de la formation WorldTour après André Greipel, Jens Debusschere, Jasper De Buyst et Moreno Hofland. "J'ai un nouveau rôle. Je roule 95% des courses au service de l'équipe. C'est également le cas au Tour de Wallonie. C'est comme ça, c'est logique. Ces gars ont tous fait leurs preuves. C'est normal de passer derrière eux. Je dois attendre mon heure. Si j'ai des regrets d'être passé dans le WorldTour? Je me suis posé la question, c'est vrai. Malgré les difficultés rencontrées, je suis devenu plus fort. Je n'ai pas régressé mais je n'ai pas encore montré ce dont je suis capable."
LE MOMENT DE LANCER SA CARRIERE PRO
Le deuxième de l'Antwerpse Havenpijl 2016 aspire à retrouver l'adrénaline des sprints massifs. "Cela me manque. Avant, on ne devait me voir que dans le dernier kilomètre et maintenant, je dois travailler dès le kilomètre 0. Ce n'est pas toujours évident mentalement."
Mais sera-t-il dès lors encore chez Lotto-Soudal en 2019 ? Le jeune homme est en fin de contrat à la fin de la saison. "Nous avons discuté pour l'an prochain. Ils savent que ce fut compliqué pour moi. Si j'ai la chance d'être prolongé, je serai déjà content. Mais ce sera alors le véritable moment de lancer ma carrière pro", conclut-il.