Mark Downey : « Il m'a manqué 20 mètres »
Alessandro Covi (Italie) a remporté, ce mercredi, la sixième étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs), disputée sur une distance de 181,1 kilomètres entre le Blanc (Indre) et Cérilly (Allier). Il a devancé Mark Downey (Irlande). Le membre du Team Wiggins, après être passé par la France, se confie à DirectVelo.
DirectVelo : Peux-tu raconter comment s'est formée l'échappée ?
Mark Downey : Après la côte de 3e catégorie, dans une petite descente, deux Danois sont sortis et j'ai suivi la roue. Le reste de l'échappée est revenu ensuite. Il y avait trois Danois, je ne savais pas trop comment faire, je restais à l'arrière. Heureusement, mon coéquipier Daire Feeley est rentré 20 km plus tard avec Zeke Mostov (Etats-Unis). Nous avons pris une minute assez lentement, ça a pris du temps pour avoir un écart suffisant. Nous avons roulé très fort jusqu'à l'arrivée. Nous avions deux plans pour le final.
« LE PELOTON ÉTAIT SUR NOS TALONS »
Avez-vous attaqué à tour de rôle avec Daire Feeley ?
Nous n'avons pas essayé d'attaquer car le peloton était très proche et les Danois roulaient très fort. A la flamme rouge, Daire Feeley a effectué un long relais pour maintenir l'allure dans l'échappée. Autrement, nous nous faisions rattraper par le peloton. Je me suis justement retourné à 1 km de le ligne, le peloton était sur nos talons. Je lui ai donc demandé de regarder droit devant et de tout donner. S'ils nous rattrapaint, tant pis, sinon, nous pouvions gagner.
Comment s'est déroulé le sprint ?
Un Danois a lancé le sprint à 250 mètres de la ligne. Puis, j'ai sprinté à mon tour. J'ai regardé dans ma roue, je n'ai vu personne. Je suis allé sur la droite parce que le vent venait de la gauche. J'ai longé les barrières. Malheureusement, dans les 25 derniers mètres, Alessandro Covi (Italie) m'a remonté. Il m'a manqué 20 mètres.
Quel sentiment domine ?
A l'instant présent, c'est un peu décevant car tu veux toujours gagner. J'ai souvent fini 2e, 3e et 4e cette saison. Je sentais qu'aujourd'hui que j'avais une chance de gagner. Quand j'y repenserai d'ici quelques semaines, mois, je me dirai que j'ai tout donné. On ne peut rien changer. Si j'y vais 20 mètres plus tard, peut-être que l'Italien lance le sprint et je prends sa roue. Dans ce genre de sprint, c'est à celui qui a les jambes les plus légères. Il a joué la bonne tactique, il n'a pas beaucoup roulé parce qu'il était seul. Il pouvait rester dans les roues de temps en temps. C'est peut-être aussi ce qui a fait la différence dans les 20 derniers mètres.
« SURVIVRE DANS LA MONTAGNE »
Ce jeudi se profile le montagne...
Aujourd'hui, c'était ma dernière opportunité d'obtenir un bon résultat. Pour ma part, les jours suivants, j'essaierai de survivre et d'aider les gars autant que je pourrai. Nous avons quelques coureurs bons qui grimpent bien comme Edward Dunbar, Matthew Teggart ou Darragh O'Mahony. Nous viserons une étape ainsi que peut-être un bon classement général. Nous courrons comme des Irlandais, toujours aux avant-postes.
Quelle est la suite de ton programme ?
J'ai couru les Championnats d'Europe sur piste juste avant où j'étais un peu malade. J'allais de mieux en mieux de jour en jour même si c'était un peu la panique d'avoir la bonne forme avant le départ. J'ai bien récupéré, je verrai bien comment je me sens après la course pour savoir si je dispute ou non le Championnat du Monde.
Tu es de retour sur les routes françaises après avoir évolué en 2016 au VC Toucy et en 2017 au CC Etupes...
J'ai changé d'équipe pour aller au Team Wiggins, c'est plus facile pour moi en langue anglaise. Cependant, je dois dire que vraiment apprécié le temps que j'ai passé en France. Des gens comme Grégoire Terrier ou Jérôme Gannat m'ont beaucoup aidé pour mon futur, ils m'ont beaucoup appris. Je dois les remercier. Mais il était temps de changer.