Une échappée qui fait du bien à Julien Mortier

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

Julien Mortier a passé une bonne journée sur le Grand Prix de Wallonie. Sorti avec un temps de retard, le Wallon a passé mercredi 130 kilomètres à l'avant sur l'épreuve de Classe 1. "En début de course, j'étais bloqué du dos. C'est pour ça que je n'ai pas su faire la jonction immédiatement avec l'échappée, rapporte-t-il à DirectVelo. Les autres m'ont attendu et ces 130 kilomètres passés devant m'ont fait du bien".

« NOUS N'ETIONS PAS DANGEREUX »

Le groupe de tête, composé de cinq coureurs, a eu au maximum 5'20'' d'avance, au grand dam du coureur de WB-Aqua Protect-Veranclassic. "Je ne comprends pas trop l'attitude du peloton. Nous n'étions pas dangereux. En plus, il y avait du vent de face. Nous avions du mal à dépasser les 45 km/h. Il fallait appuyer sur les pédales constamment. Le peloton a chassé rapidement pour faire la guerre dans les montées. Qu'ils nous reprennent dans Lustin (km 181) n'aurait rien changé pour eux", déplore celui qui a été repris une quinzaine de kilomètres plus tôt en compagnie de ses compagnons de fugue.

Néanmoins, le coureur de 21 ans apprécie les efforts réalisés pendant cette journée. "Cela faisait longtemps que je n'avais plus "poussé" si loin. Quand le coureur d'Hagens Berman (Ivo Oliveira) a lâché prise, nous avons senti la différence. J'ai souffert mais c'est un mal pour un bien."

TROIS MOIS DE PERDU

Le Tournaisien sort d'une mauvaise période à cause d'une hypertyroidie. "J'ai bien commencé la saison. Je me souviens encore d'une étape difficile sur la Settimana Coppi e Bartali où je ne termine qu'à trois minutes de Bauke Mollema (36e à 3'28'', NDLR). Malheureusement, une semaine avant le Tour de Belgique, je n'avais plus de force à l'entrainement. Pendant la course, cela n'a pas été. Après une prise de sang, on a remarqué que je faisais de l'hyperthyroïdie. Dans un premier temps, elle était insuffisante pour prendre un médicament. Ensuite, j'ai consulté un spécialiste qui a décidé, qu'en tant que sportif, je devais prendre quelque chose. Malheureusement, cela m'a fait perdre trois mois à la place d'un", regrette l'Espoir 3e année.

UN RETARD DIFFICILE A COMBLER

Julien Mortier tente de retrouver ses meilleures jambes mais le chemin est encore long. "Quand les coureurs sortent de courses par étapes et que toi tu n'as pas roulé, c'est compliqué de s'accrocher. C'est difficile de rattraper le retard. J'espère revenir en forme pour la Marche-en-Famenne Classic qui est une course abordable si je suis en forme", assure-t-il.

Le Belge compte sur la série de courses en Italie pour se refaire la cerise. "Je vais enchaîner plusieurs épreuves à partir de ce samedi : la Coppa Agostini, la Coppa Bernocchi, le Memorial Pantani et le Trofeo Matteotti. Et je terminerai au le Tour de Turquie où j'espère prendre une échappée", conclut-il. 

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