Willy Artus : « C’est loupé pour cette fois »
Willy Artus espérait passer professionnel cet hiver, mais il devra patienter au moins une année supplémentaire. Pourtant, le sociétaire de la Sojasun espoir-ACNC a réalisé une saison très solide, confirmant sa progression régulière. “Depuis mes années Juniors, je progresse chaque année. J’ai passé une très bonne année 2018, dans un super groupe où l’ambiance était très sympa. En terme d’ambiance et de cohésion de groupe, c’était ma meilleure année sur le vélo”, se réjouit-il auprès de DirectVelo en se remémorant l’année écoulée. “D’un point de vue purement personnel, je suis bien sûr déçu de ne pas passer pro. C’était clairement l’objectif en début de saison. C’est loupé pour cette fois”.
Le coureur de 24 ans sait très bien ce qui lui a manqué pour faire la différence : gagner plus. “Le point faible, c’est mon nombre de victoires. C’est vrai cette année mais ça l’est plus généralement depuis le début de ma carrière. Je n’arrive pas à gagner beaucoup. Pourtant, j’ai fait tout le nécessaire…”. Willy Artus sait qu’il a encore une marge, et préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. “J’aurais pu faire mieux sur un bon nombre de courses. Je dois travailler ce point-là pour faire la différence l’année prochaine. Je suis souvent tombé sur plus fort que moi, mais il y a aussi desfois où j’avais les moyens d’aller chercher quelque chose de beau. Au Grand Prix de Plouay par exemple, j’avais vraiment les jambes…”. Surtout, le résident de Sallertaine (Vendée) trouve des axes de travail dans différents domaines. “Je peux encore progresser sur le plan physique, bien sûr, mais c’est surtout mentalement que je veux passer un cap. Il faut que j’ai une plus grande confiance en moi. Peut-être que je vais m’entourer d’une nouvelle personne pour m’aider dans ce sens”.
« TOUT N’EST PAS COMPLÈTEMENT FERMÉ »
En 2019, il débutera une quatrième saison chez Sojasun espoir-ACNC. Non sans avoir eu l’opportunité de changer d’environnement. “J’étais en relation avec une équipe réserve en septembre. Il y a eu des pour et des contre. Beaucoup tendent à aller vers une équipe réserve mais personnellement, je trouve que c’est risqué, comme le disait Emmanuel Morin (lire ici). Et puis, au-delà de mon cas personnel, s’il n’y a plus que des équipes réserves, c’est la mort du vélo amateur… Quel sera l’intérêt pour les équipes qui ne seront pas des réserves ? Cela dit, on n’en est pas encore là. AG2R La Mondiale a bien pris Geoffrey Bouchard… Tout n’est pas complètement fermé non plus, et heureusement”, analyse-t-il.
Un peu plus tôt dans la saison, courant juillet, Willy Artus s’est même mis à rêver d’un transfert vers le monde professionnel. “Je pensais avoir peut-être fait le plus dur lorsque j’ai gagné sur le Tour de Côte d’Or. J’étais en contact avec une équipe professionnelle qui m’avait dit que ce serait bien d’en gagner une, et je l’avais fait… C’était motivant à cette période-là. Ce jour-là, tout y était puisque j’ai gagné devant Simon Buttner, qui m’avait battu de peu sur la SportBreizh. J’avais pris ma revanche”. Désormais parti vers “un nouveau cycle” avec la Sojasun d’un Stéphane Heulot à qui il fait “entièrement confiance”, le garçon ne changera pas de cap en 2019. Un seul objectif : passer pro à la fin de la saison.