Dylan Guinet : « Remettre les compteurs à zéro »
A l’heure de faire le bilan de sa saison 2018, Dylan Guinet ne cache pas sa déception. "Avec le recul, je me rends compte que j’ai juste fait un bon mois de juin et ensuite quelques résultats par ci par là. Je n’ai pas été régulier du tout. Je suis très déçu", déclare-t-il à DirectVelo.
STAGIAIRE SUR LE PAPIER
Après avoir "enchainé les claques" pendant tout le début de saison, le coureur retrouve ses "premières bonnes sensations" lors du Tour du Loir-et-Cher mi-avril. Mais le destin s’en mêle une première fois lorsqu’il se fait renverser deux semaines plus tard par une moto de l’organisation de Châtillon-Dijon. "Ce n’était pas très grave, mais la période a été dure", glisse-t-il. Une fois remis, Dylan Guinet signe un bon mois de juin avec notamment deux podiums au Tour du Pays du Roumois et au Tour Nivernais Morvan. De quoi le mettre dans les meilleures dispositions possibles pour le Championnat de France. Mais il se "loupe complètement" le jour J. "J’étais zéro. Je l’avais préparé pour être à 1000% et jouer un rôle important. Et j’ai pété au bout de 80 bornes. Moralement, c’est compliqué".
Le cycliste trouve toutefois vite matière à se remobiliser puisque Stéphane Javalet l’appelle pour lui proposer d’être stagiaire dans l’équipe professionnelle de Saint-Michel Auber 93. Mais ce n'est décidemment pas son année. "Mi-juillet, j’ai fait une carence en fer qui m’a collé pendant toute la fin de saison. J'étais dans le coup un jour, puis je ne mettais pas un pied devant l'autre la fois d'après". L'expérience professionnelle tourne court pour celui qui n’aura donc été stagiaire que sur le papier. "C’était très difficile pour le moral. Tous les week-ends, on me demandait ce que je faisais là, pourquoi je n’étais pas avec les pros. J’aurais vraiment aimé courir avec eux, mais honnêtement, je n’en avais pas le niveau au mois d’août et septembre".
« JE ME PLAIS BIEN À AUBER »
"Dégoûté du vélo" après cette cruelle expérience, l'ancien sociétaire de l'UV Aube ressent la nécessité fin septembre de s’offrir un mois de coupure complet, sans sport. Il décide aussi de changer d’entraineur "pour remettre les compteurs à zéro". Côté équipe en revanche, le Verdunois restera sous la direction sportive d'Yves Prevost. "Je me plais bien à Auber. On est bien ensemble, il y a une bonne dynamique et le programme de courses est sympa", souligne le cycliste qui ne ressent aucune rivalité avec les plus sérieux prétendants à l’échelon supérieur. "Je pensais qu’il y en aurait un peu, mais vraiment pas ! Que ce soit avec Baptiste (Bleier), les Do Rego qui sont des gars en or, et tous, quand il faut faire l’effort les uns pour les autres, chacun le fait. Ce n’est pas un sujet".
Pour pallier aux difficultés rencontrées cette année pour soutenir les gros braquets, il va axer sa préparation hivernale sur la musculation. "Je vais faire aussi plus de spécifique pour gagner de la force. Et être plus rigoureux sur le gainage". Pour 2019, Dylan Guinet a mis le marché en main à son entraineur. "Remporter ma première Elites et faire une saison pleine". A bientôt 22 ans, il aimerait aussi s’affirmer sur des circuits exigeants comme par exemple le Tour de Moselle "à côté de chez [lui]" ou Manche-Altantique. "Cette course m’a beaucoup marqué. Quand tu montes Cadoudal au milieu des spectateurs, c’est quelque chose ! Performer sur des courses comme ça, cela me ferait vraiment plaisir".