Sébastien Vigier remonté à bloc
Sébastien Vigier va en faire des kilomètres de mercredi à dimanche, si tout va bien, dans le vélodrome de Pruszkow qui reçoit le Championnat du Monde sur piste. Son programme est chargé avec, dans l'ordre, la vitesse par équipes, le keirin et la vitesse individuelle.
BEAUCOUP DE JUS A CHAQUE TOURNOI
En janvier, à la Coupe du Monde de Cambridge, le Champion de France a renoué avec le podium en vitesse avec sa 3e place. En Nouvelle-Zélande, il a battu Ethan Mitchell (3e du Championnat du Monde 2017) devant ses supporters en petite finale. "J'ai réussi de bonnes performances à Cambridge, après le stage de Nouvelle-Calédonie (lire ici). J'en suis reparti remonté à bloc, prêt à attaquer la préparation pour le Championnat du Monde", déclare-t-il à DirectVelo.
La cinquième manche de la Coupe du Monde était son deuxième tournoi de vitesse cet hiver. "Un tournoi me prend beaucoup d'énergie psychologique. C'est pour cela que je préfère courir deux ou trois fois dans l'année", explique-t-il. A l'opposé, Matthew Glaetzer, le tenant du titre, a promené son maillot arc-en-ciel dans les quatre premières manches de la Coupe du Monde. Il a gagné les trois premières et a trébuché à la dernière marche. Mateusz Rudyk a couru jusqu'à Cambridge, lui qui sera à domicile à Pruszkow.
« DEUX MEDAILLES CE SERAIT BIEN »
Dans quelle état de forme seront-ils à la fin de cette longue saison hivernale ? "Ils sont prenables. Quand tu fais tout un hiver à courir partout, tu laisses des plumes à chaque fois", commente le sociétaire de l'US Créteil. Le Champion d'Europe 2017 croit en ses chances. "Je pense que je peux aller au moins aussi vite que mes adversaires au 20 mètres lancé".
En 2018, le coureur de 21 ans a récolté deux médailles de bronze au mondial d'Apeldoorn, en vitesse par équipes et individuelle. "Si je peux rééditer ces deux médailles ce serait bien car le niveau s'est densifié", constate-t-il.
« IL SUBIT LE DEPART PLUS RAPIDE DE GREGORY »
Médaillé deux années de suite en vitesse par équipes, toujours au poste n°2, Sébastien Vigier peut, pour dépanner, s'employer à la tâche de démarreur. A Berlin, en Coupe du Monde, il a réalisé 17"5. En Pologne, il sera de nouveau relayeur. Alors, face à la concurrence relevée, "si je monte sur le podium, ce serait quelque chose de bien, vu la densite jamais vue dans notre sport", estime-t--il.
Dans le domaine de la vitesse par équipes, cette accélération se fait donc aussi sentir. "Ça avance de plus en plus vite, nous ne devons pas nous faire décrocher. C'est important de faire un très bon chrono à un an et demi des Jeux", insiste Herman Terryn, l'entraîneur national. Le technicien attend de Sébastien Vigier qu'il gagne du temps dans le 2e tour, à son poste de relayeur. "Sébastien est un peu moins rapide ces derniers temps car il subit un départ beaucoup plus rapide de Grégory. Ça vient avec le temps à force de reproduire. Il doit apprendre à s'adapter à ce départ qui sera aussi celui des Jeux", conclut-il.