Tristan Gesnouin ne figurait pas parmi les favoris, dimanche dernier, du Trophée de la ville de Châtellerault (Vienne). Pourtant, le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique a su tirer son épingle du jeu en s'imposant sur cette épreuve Fédérale Juniors. "Lorsque j’ai vu la liste des engagés, avec notamment Hugo Page et Antonin Corvaisier, je me suis dit que ça allait être difficile. Mais j’avais déjà disputé cette course en Junior 1ère année. Je savais que l’échappée allait partir rapidement".

« J'AI APPUYE MES RELAIS »

Dans le 3e des dix tours, il est sorti en contre avec un coureur. "Nous avons été repris par un groupe de quatre coureurs et nous sommes revenus sur les six échappés. A l'avant, je connaissais seulement Léopold Jamin avec qui j’avais fait des sélections", reconnaît-il. Dans le final, le J2 a parfaitement manœuvré pour l’emporter au sprint. "L’écart avec le peloton se réduisait donc j’ai appuyé mes relais et j’ai essayé de motiver tout le monde. Dans le dernier kilomètre, Leopold a attaqué. J’ai laissé faire et je me suis placé en 4e position. A 200 mètres de l’arrivée, j’ai lancé mon sprint et je savais que c’était gagné", raconte-t-il.

Un an après Louis Barré, un autre Nantais, Tristan Gesnouin permet donc à son club de garder son « bien » à Châtellerault. "L'UC Nantes connaît bien cette course et son déroulement. Je l’ai donc joué intelligemment en essayant de compter mes cartouches. Je suis heureux d’apporter cette victoire au club !", savoure-t-il.

LE DECLIC EN BELGIQUE

Pour le coureur originaire de Paris, le vélo est une histoire de famille. "Ma première licence date de Poussin 1, au club de Puteaux. Mon père, mon grand-père, mon oncle et même mon frère le pratiquent. En Minime et Cadet, j’ai été formé au club d’Argenteuil. Lorsqu’on a déménagé, j’ai d’abord fait une année à Machecoul puis je suis arrivé à Nantes l’année dernière. C’est un gros club de formation et grâce à eux j’ai beaucoup appris", affirme-t-il.

Tristan Gesnouin a débuté sa saison lors de la classique Kuurne-Bruxelles-Bruxelles où un déclic est intervenu. "J’ai adoré les pavés mais j’ai été très déçu de ma course (62e). Je me suis satisfait de finir dans le peloton alors que j’avais les moyens d’être devant. On a pu débriefer avec les dirigeants du club et cela m’a servi de déclic pour Châtellerault".

L’étudiant en terminal STI2D va enchaîner avec le Trophée Louison-Bobet, ce dimanche, puis avec avec la Bernaudeau Junior. "Je ne suis pas le plus fort mais j’ai pris conscience que je faisais quand même partie des coureurs qui pouvaient avoir des résultats. Je me suis entraîné dur cet hiver pour être en forme dès le début de saison". Avec un objectif bien précis en tête. "Je souhaite être sélectionné en Coupe des Nations. Mon rêve serait de faire Paris-Roubaix Juniors mais avant cela, il faut que je confirme sur les prochaines courses".