Thomas Joly : « Je garde le moral »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Ce n’est pas du tout le début de saison qu’il avait imaginé et espéré. Pour son retour chez les amateurs après avoir été remercié de chez Roubaix Lille Métropole (lire ici), Thomas Joly tenait à rapidement prouver que sa place est bel et bien chez les pros, lui qui avait notamment terminé 11e du Grand Prix de Plumelec, 13e de la Route d’Occitanie ou encore 18e du Tour de l’Ain l’an passé. Mais rien n’est allé dans le bon sens pour le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise en ce début d’année. “C’est vraiment en dents de scie. Pourtant, j’avais fait une très bonne préparation. J’étais plutôt pas mal dans le Var, puis je suis tombé à Aix. Ca allait encore sur Bordeaux-Saintes et je n’étais pas du tout dedans lors de Paris-Troyes”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo.

L’occasion de décrocher un premier bon résultat, il l’a eue en Provence, sur le Grand Prix de Puyloubier. “J’ai fait une course parfaite jusqu’à l’avant-dernier tour et là, j’ai fait une erreur de placement en bas de la bosse qui m’a coûté d’être dans le bon coup. Je me suis retrouvé tout seul en chasse-patate pendant neuf bornes. J’ai merdé”, regrette le grimpeur. Au Tour de Normandie, il a ensuite été victime d’une chute lors de la 2e étape. “C’était une journée spéciale pour moi car j’étais près de la maison, sur mes routes d’entraînements. Il y avait ma copine, mes parents, des supporters… Et c’est mon propre coéquipier Romain Bacon qui a fait une vague et qui m’a foutu par terre”, préfère-t-il sourire avec le recul. Désireux de continuer l’épreuve malgré de grosses douleurs dorsales, il a continué plusieurs jours avant de devoir renoncer à deux étapes du terme de l’épreuve. “J’ai senti que ça avait craqué. Mon dos a dit stop”. Bien que le scanner passé n’ait rien révélé d’inquiétant, il avait préféré laisser sa place dimanche dernier, sur Paris-Mantes-en-Yvelines.

« JE PRENDS MON MAL EN PATIENCE »

Pendant ce temps-là, il voit son ancien coéquipier Jérémy Cabot - lui aussi de retour chez les amateurs après avoir appris qu’il n’était pas reconduit chez Roubaix Lille Métropole -, enchaîner les victoires. “Ses résultats ne me surprennent pas. Quand un coureur a la caisse… Je ne pense pas qu’il s’attendait à marcher aussi bien, mais c’était possible”. Le Normand a-t-il été tenté de s’imaginer à sa place, lui qui rêvait également de marquer les esprits dès le début de la saison pour retrouver au plus vite sa place chez les pros ? “C’est sûr que si j’avais gagné aussi vite, les choses se seraient peut-être enchainées de façon différente, mais c’est facile à dire. Il faut regarder de l’avant”.

Alors qu’il pourrait être en plein doute, le coureur de 23 ans préfère regarder vers l’avenir. A l’horizon : “des courses qui me conviennent mieux”. A commencer par le Circuit des Ardennes. Suivront d’autres épreuves intéressantes pour lui comme le Tour de Saône-et-Loire ou le Tour de la Manche, une course dont il avait pris la 5e place du général en 2017 avant de passer pro. “Je garde le moral. Je me dis que la préparation a été bonne et que ça va forcément finir par tourner. Je suis toujours motivé. J’ai connu pire. Je prends mon mal en patience, c’est ce qu’il y a de mieux à faire”, tente-t-il de philosopher. Malgré tout, Thomas Joly a conscience que le temps ne joue pas en sa faveur. “Je sais qu’une saison passe très vite. J’ai pu le voir l’année dernière. Mais bon… Je n’ai pas envie de me mettre de pression inutile. Je vais faire ce qu’il faut pour revenir en bonne condition, et ça ne devrait pas tarder. Il faut rester serein et ne pas s’affoler”. En attendant des jours meilleurs.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thomas JOLY