Stefan Bennett : « Être avec les meilleurs au Jura »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Avec deux Top 10 sur les deux étapes en ligne et une 2e place au classement général final du Tour de Saône-et-Loire, Stefan Bennett a obtenu, le week-end dernier, ses premiers résultats significatifs de la saison sous ses nouvelles couleurs. Le sociétaire du CC Etupes revient pour DirectVelo sur sa course, son début de saison ainsi que sur le Tour du Jura qui débute ce samedi.

DirectVelo : On t'imagine satisfait après cette deuxième place au Tour de Saône-et-Loire !
Stefan Bennett : Je n'ai aucun regret de finir 2e derrière Romain Bacon. Il était vraiment très fort. Je suis content de finir 2e mais je recherche quand même la première place. Je finis rincé. J'étais vraiment bien, il fallait concrétiser par un résultat. L'année dernière, je termine également 2e du Tour du Piémont Pyrénéen. Je suis certes satisfait, mais j'aimerais bien en gagner une d'ici peu de temps.

« UNE PREPARATION DECALEE »

Tu étais encore présent aux avant-postes sur la dernière étape...
J'étais toujours bien placé, je n'avais jamais de coups de retard même si je pense que des fois, j'en fais un peu trop à prendre des coups qui ne servent à rien. Un peu comme sur l'étape précédente où j'ai été un peu trop actif au milieu de la course. Du coup, ça m'a coûté les dix mètres qui me manquaient pour basculer avec Aurélien Doléatto et Jérémy Cabot quand ils partent. Le dimanche, j'ai réussi à prendre la bonne. Durant l'étape, j'ai remarqué que Jérémy Cabot courait surtout sur Roanne et Nogent. Dès que j'ai vu qu'aucun gars de ces deux équipes ne figurait dans le groupe, je me suis dit que ça pouvait aller loin et que je pouvais reprendre du temps au général. Ce fut le cas même si heureusement que Romain Bacon est rentré sur nous car il était très costaud. Il roulait 30 secondes pendant que les autres roulaient 10 secondes. Dans le final, il y a eu une cassure et j'étais à fond. C'est un peu dommage car je pense qu'il y avait moyen de faire un beau sprint, même si ce n'était pas pour la gagne. Ca aurait été cool de finir avec Romain, mais c'est comme ça.

Tu avais été assez discret jusqu'à maintenant...
Je n'ai pas eu trop de résultats en ce début de saison. D'habitude, j'ai tendance à beaucoup rouler à l'entraînement. Cet hiver, on a décalé un peu la préparation pour arriver en forme à partir d'avril pour garder du jus. C'est pour ça qu'il m'en manquait toujours un petit peu pour décrocher un résultat. J'ai un nouvel entraîneur avec Antoine Petit. C'était un choix de me part de prendre l'entraîneur d'ici et de changer de mon confort habituel car ça faisait trois ans que j'avais le même entraîneur. J'avais envie de me remettre en confiance en obtenant un bon classement. C'en est un et une semaine avant le Tour du Jura, ça fait plaisir. Du coup, j'y vais très motivé. 

« BEAUCOUP DE CHOSES A PROUVER COMME SI J'ETAIS ESPOIR 4 »

Avec quelles ambitions abordes-tu le Tour du Jura ?
J'ai vraiment envie de me distinguer. L'an passé, j'ai réussi à prendre le maillot de meilleur grimpeur, mais c'était vraiment opportuniste car j'ai réussi à prendre l'échappée et passer tous les GPM en tête. Cette année, j'aimerais vraiment être avec les meilleurs et pouvoir obtenir un résultat sur une étape voire au classement général. Je veux montrer ce que je vaux avec les plus forts et essayer de tenir le plus loin possible.

Comment gères-tu la transition entre Toulouse et Besançon ?
J'ai un pied à terre à Besançon pour ne pas effectuer de trop gros allers-retours chaque week-end mais j'habite toujours à Toulouse. Il y a de beaux parcours à Besançon avec de belles bosses à cinq minutes, c'est vraiment agréable. Je retrouve les paysages du Jura. Je prends vraiment plaisir à m'entraîner là-bas. J'ai commencé très tard le vélo en Espoir 3. C'est comme si j'étais Espoir 4 dans ma tête. Je pense avoir beaucoup de choses à prouver. Tant que je me fais plaisir, je ne me fixe pas de limites.

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