Yannick Martinez ne s’y attendait pas du tout. Le week-end dernier, il a remporté la Durtorccha (Elite Nationale) alors qu’il avait pris le départ affaibli physiquement. Malade, l’expérimenté et solide coureur a pourtant rapidement retrouvé des sensations en course, avant de l’emporter en costaud (voir classement). “C’est une victoire qui m’a rassuré. Gagner une course aussi dure, avec du dénivelé, c’est bon signe. Cela montre que j’ai de bonnes sensations actuellement”, se félicite-t-il auprès de DirectVelo. Le capitaine de route du Guidon Chalettois s’est tout de même surpris durant cette course d’un jour. “Je ne pensais pas du tout pouvoir la gagner, en étant malade… Je m’étais préparé à me faire lâcher directement”, rigole-t-il après coup.

UN TOUR NIVERNAIS MORVAN INCONTRÔLABLE ?

Voilà donc un résultat plus qu’intéressant pour l’ancien coureur professionnel, juste avant un enchaînement très important avec le Tour Nivernais Morvan, à domicile, puis le Championnat de France. Pour ces deux événements, Yannick Martinez promet ne pas avoir changé ses habitudes, ni avoir mis en place une préparation spécifique. “Je me dis simplement que l’enchaînement des jours de course va me permettre d’arriver en bonne forme, rien de plus”. Sur le « TNM », il s’attend à beaucoup de mouvements et de renversements de situations. “Tout peut arriver. La météo pourrait jouer un rôle et puis, surtout, sur ces parcours-là, on peut avoir un maillot de leader qui change tous les jours”. Il est en effet rare qu’un coureur et une équipe parviennent à contrôler cette épreuve plusieurs jours d’affilée. Ce sera sans doute encore plus vrai lors de cette édition 2019, avec des équipes de cinq. “Ce sera encore plus piégeux, mais je trouve que ça va apporter un dynamisme supplémentaire à l’épreuve. Du premier au dernier jour, il peut se passer plein de choses. Je ne vois pas du tout une équipe réussir à contrôler sur ce parcours très dur. Il faudra voir au jour le jour”.

UNE CARTE À JOUER AU CHAMPIONNAT DE FRANCE

Sans pression, mais avec le sentiment de “progresser petit à petit au fil des courses”, Yannick Martinez se sent “prendre de la puissance” depuis plusieurs semaines. De là à se rêver en Champion de France Amateurs, à 31 ans ? “Je ne vais pas préparer spécifiquement ce Championnat. Mais il me plaît, et il est dur. Pourquoi pas faire quelque chose… Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de hasard sur un circuit comme celui-là”.