Le Tour de la Province de Namur (2.12) est en grand danger. En effet, l'organisateur de la course à étapes a lancé un appel à l'aide, suite à une réunion qui s'est tenue mardi dernier. Il manque 12 000 euros dans la caisse du club. Sans cet argent, une des plus belles épreuves du calendrier national belge pourrait purement et simplement être annulée. "Ce trou n'est pas né récemment, j'étais au courant depuis quelques temps déjà" explique l'organisateur Christian Bouillot à DirectVelo. Pourtant, comme il nous l'avait dit au début du mois (lire ici), la course était presque sûre d'être organisée. "Je pensais qu'on trouverait une solution" répond-t-il.

DES SIGNALEURS GOURMANDS

L'organisateur namurois désigne un coupable : "Ce sont les signaleurs que nous devons désormais payer... Sans cela, le souci serait en grande partie réglé ! Suite à votre précédent article, deux personnes m'ont contacté pour être signaleur mais m'ont immédiatement demandé ce qu'elles allaient gagner" déplore-t-il. "Il faut ajouter la problématique de certaines villes-étapes, qui diminuent leur budget, qui ne nous ont pas encore payées, ... Des dossiers traînent depuis des mois. Or, mon budget ne vient que des villes ! En plus, les élections n'ont rien arrangé car personne ne prend de décision, précise celui qui aurait aimé recevoir plus de soutien de la part d'instances politiques, de la Province, comme cela se fait pour le Tour de Liège par exemple.

Laurent Haegeman, à propos du prochain GP Cérami, regrettait auprès de DirectVelo qu'il fallait "d'abord trouver ses signaleurs, puis tracer son parcours" (lire ici). "L'un ne va pas sans l'autre, dit Christian Bouillot. Trouver des signaleurs, cela dépend du budget. Sortir les itinéraires, c'est le plus facile dans l'histoire".

LE TOUR NE SERA JAMAIS UNE KERMESSE

Pour faire face aux difficultés financières, faudrait-il que les étapes se déroulent exclusivement en circuits locaux  ? "J'avais déjà dit que le Tour de la Province de Namur ne serait jamais une kermesse, et je le maintiens. Ce qui fait notre renommée, notre succès, c'est justement le fait que ce ne soit pas une kermesse !", insiste l'organisateur.

Christian Bouillot espère donc combler ce manque dans les plus brefs délais. Il se laisse une semaine pour trouver 12 000 euros. "J'ai des contacts avec des partenaires privés, mais cela n'avance pas vraiment... A l'heure actuelle, il y a 50% de chances que le Tour de Namur ait lieu. Je garde espoir. A la fin de la semaine prochaine, je prendrai une décision. En espérant qu'elle soit positive..." conclut celui qui, s'il devait se résoudre à annuler son épreuve, le ferait la mort dans l'âme.