Thomas Delphis : « Il faut que je m'affirme »
Thomas Delphis s'est invité sur le podium du Championnat de France Espoirs du contre-la-montre. Auteur d'une très belle prestation, le coureur de 20 ans n'a été devancé que par Thibault Guernalec (Bretagne) et Thomas Denis (Pays de la Loire, voir classement). Très heureux de cette médaille, l'habituel sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation, 4e du Championnat de France Juniors du contre-la-montre à Saint-Amand-Montrond, en 2017, est revenu sur sa journée pour DirectVelo.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 3e place ?
Thomas Delphis : Je suis content. J'ai été battu par deux coureurs qui évoluent au plus haut niveau toute l'année, que cela soit sur la route ou la piste. J'ai regardé le Championnat de France sur piste, la semaine dernière, et j'ai vu que Thomas Denis allait être un concurrent sérieux. J'ai également regardé le Tour du Portugal. Je savais que Thibault Guernalec et Thomas Denis étaient les favoris du jour.
« J'AMBITIONNAIS UN PODIUM »
T'attendais-tu à évoluer à ce niveau ?
J'ambitionnais un podium. Sur la route, je n'ai pas forcément de résultats, donc je dois prouver que je peux être présent. Je me suis bien préparé. J'ai fait des courses par étapes et du derrière-scooter avant cette épreuve. Si je n'avais rien ambitionné, je ne serais pas venu ici.
Tu viens de réaliser une belle performance, ta meilleure de la saison...
Sur la route, j'ai beaucoup de difficultés. Je travaille beaucoup pour mes coéquipiers qui sont au-dessus de moi dans la hiérarchie. Je fais mon job. Il faut que je prouve sur les contre-la-montre que je suis présent et fort. Je suis content de cette année où j'ai beaucoup appris. Chambéry Cyclisme Formation m'a fait passer un cap techniquement et tactiquement. J'ai beaucoup progressé.
Est-ce important pour toi d'être performant en contre-la-montre ?
J'ai des qualités de rouleur, mais je passe bien partout. Je suis originaire de Haute-Savoie, donc je grimpe également bien. Je travaille surtout mes qualités de rouleur. J'apprécie cet effort et j'aime me faire mal. C'est quelque chose de naturel, j'en ai toujours eu le goût. Je suis un pur-rouleur.
« MONTER QUE JE PEUX ÊTRE UN LEADER »
Les contre-la-montre restent relativement peu nombreux dans une saison. Comment as-tu préparé cette échéance ?
Avant cette course, je n'avais disputé qu'un contre-la-montre : le Championnat Auvergne-Rhône-Alpes. Il y a peu de chronos, donc c'est compliqué de se jauger par rapport à ses adversaires. Du coup, le derrière-scooter peut donner des indications, de même que les montées de cols. C'est possible de se tester et de travailler la gestion de l'effort. Avant ce contre-la-montre, j'ai fait du derrière-scooter au minimum une fois par semaine avec mon père qui se rend disponible pour me permettre de progresser.
Tu as prouvé que tu étais capable d'évoluer à un très haut niveau !
Il faut que je m'affirme sur les courses où je peux le faire. Lors des courses en montagne, il y a les vrais grimpeurs qui sont présents et je sais que je ne peux pas passer des montées trop difficiles. Par contre, sur les courses où j'ai ma carte, je dois montrer que je peux être un leader. C'est principalement sur les courses en ligne que je dois me montrer.