Matthieu Boulo change sa philosophie

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

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Cet hiver, Matthieu Boulo va changer son fusil d'épaule. Habitué de la campagne américaine ces dernières saisons, le pensionnaire du Team Pays de Dinan tire un trait sur le calendrier transatlantique, où il s'était imposé l'an dernier, mais également sur toutes les manches de Coupes du Monde. Un choix mûrement réfléchi. ''Je vais m'orienter vers les manches de Coupe de France et je me concentrerai sur le niveau national, explique-t-il à DirectVelo. Je mets un terme à ma participation aux manches de Coupe du Monde, malheureusement. Il n'y a pas beaucoup de retombées. Que l'on fasse 25e ou 50e c'est pareil. Même pour les sponsors, ça ne change rien. C'est comme ça''.

Si le Breton a décidé de tourner le dos au plus haut niveau mondial et de donner une nouvelle orientation à sa carrière dans les sous-bois, c'est en partie parce que son dernier hiver l'a laissé sur sa faim. Jamais les sensations escomptées ne lui ont permis de s'illustrer sur le sol français. ''Je ne suis pas content de ma saison. Aux États-Unis, ça allait très bien mais à mon retour en France, je n'ai pas réussi à remettre en route de l'année. J'étais présent mais pas acteur. J'ai un petit regret là-dessus''.

« DIX ANS, PEUT-ÊTRE »

Bien qu'il ne se présentera plus au départ des manches de Coupe du Monde, Matthieu Boulo n'en délaissera pas pour autant les épreuves UCI. Dans l'optique d'accumuler des points qui lui permettront d'occuper les premières positons sur les grilles de départ des manches de Coupe de France, il s'alignera sur quelques-unes de ces épreuves. ''Je vais en faire, mais pas beaucoup, reprend-t-il. Maintenant, je vais plus prendre ça pour le plaisir. Mais je garde des objectifs : des podiums en Coupe de France et le Championnat de France''.

Suite à ce changement de philosophie, le coureur de 30 ans entend profiter de ses dernières saison dans les labours. Pourtant, il n'envisage pas encore de raccrocher son vélo. ''Je ne me fixe pas de limite pour arrêter. Dix ans peut-être'', souffle l'ancien professionnel qui voit sa discipline de cœur évoluer au fil des années. ''Pour l'instant elle est dans le dur. Il faut voir comment la fédération va faire bouger les choses. Cette année, il y aura deux courses par week-end de Coupe de France. C'est un bon point mais s'il n'y a que ça, ça ne changera pas grand-chose. Il faut la télé, tout simplement, il n'y a pas de secret'', conclut-il.

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