Championnat du Monde de relais mixte : Les réactions
Les Pays-Bas ont remporté, ce dimanche, à Harrogate (Yorkshire), le Championnat du Monde du contre-la-montre de relais mixte. Le podium est complété par l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Retrouvez ci-dessous quelques-unes des réactions recueillies par DirectVelo après l’arrivée. Aller à la réaction de : « À trois, c’est incomparable avec les chronos par équipes de six. L’exercice change peut être moins pour les femmes car nous avons plus l’habitude de nous entraîner ensemble. Cet exercice m’a plu. « Être Champion d’Europe et du Monde la même année, c’est beau. Mais les conditions étaient totalement différentes de celles d’Alkmaar, avec beaucoup de montées et de descentes. C’était une course très dure. Au départ, nous ne nous considérions pas comme les grands favoris de la course. Nous étions de force égale avec les Allemands, les Britanniques et les Italiens. Nous avions besoin d’être dans un bon jour et je pense que c’était le cas de tout le monde dans l’équipe. « Ce n’était pas une nouvelle expérience pour moi. J’ai déjà participé à cette épreuve à Alkmaar. La course était vraiment différente. Nous avions une autre tactique. Je savais que mes deux compatriotes seraient plus fortes dans les montées et que je serais la plus lente dans ces parties-là. Du coup, j’ai roulé le plus possible avant les côtes. C’était ensuite à mes collègues de finir le travail. J’étais complètement cuite à la fin. C’était le plan. Je pense que ça a bien marché. « Je ne sais pas ce qui a fait la différence avec les Néerlandais. L’harmonie était, je pense, un peu différente. Les Néerlandais se connaissaient vraiment bien. Avec Tony Martin et Nils Politt, c’était la première fois que nous faisions un chrono par équipes ensemble. C’était un peu difficile. C’était prévu que Tony Martin ne nous suive pas à la fin. Il devait tout donner dans la dernière montée. Sur la fin, avec Nils, nous avons tout donné dans les trois derniers kilomètres. « La route était un peu glissante. Nous avions le bénéfice d’avoir pu reconnaître à plusieurs reprises sur le parcours la semaine dernière, quand c’était moins humide. Nous n’avons pas tout donné dans les virages. En arrivant ici, nous ne savions pas quoi espérer. Nous savions que les meilleures nations étaient les trois dernières à s’élancer. Nous voulions rester en tête jusqu’à ce qu’ils arrivent. Et quand on a vu qu’on a devancé l’Italie de quelques secondes, ce fut une joie très intense. Les hommes ont super bien roulé aussi. « Nous espérions terminer sur le podium. C’était un objectif. Les Néerlandais et les Allemands étaient un cran au-dessus. On a essayé de s’approcher d’eux. C’est une bonne expérience d’obtenir une médaille sur le Championnat du Monde, à la maison. C’est mon premier Championnat du Monde, avec le maillot de la Grande-Bretagne. « Nous ne nous sommes pas préparées pour cette épreuve, donc c’était impossible d’espérer une médaille. J’ai été très prudente dans les virages avec la pluie. J’ai essayé de contrôler au mieux la situation. C’était un honneur de disputer le relais mixte du Championnat du Monde avec mon équipe du Centre Mondial du Cyclisme. C’est une opportunité fantastique pour chacun d’entre nous comme nous provenons de petits pays qui n’ont pas assez de concurrents pour participer à un tel événement. Dans le futur, ce sera peut-être possible avec nos nations respectives. Nous avons essayé de rester ensemble toutes les trois jusqu’à l’arrivée. C’est ce que nous avons réussi à faire. C’est la première fois que nous faisions un contre-la-montre par équipes. » Réactions
La préparation n’a pas été la même que si nous étions toutes dans la même équipe de marque à cause des différences de calendrier. En plus, la sélection a été connue tardivement. Mais nous nous sommes préparées en conséquence. Nous nous connaissons déjà toutes depuis longtemps. L’entraînement nous a permis de travailler la façon de s’écarter après un relais.
L’entraîneur national (Loes Gunnewijk, NDLR), nous a demandé qui était intéressée pour participer à cette discipline et de là, elle a fait la sélection. Annemiek (Van Vleuten) et moi-même devions nous concentrer plus sur le contre-la-montre individuel. Mais j’avais très envie de participer à ce relais. Au Championnat d’Europe, c’était plus difficile de faire les deux car il n’y avait qu’un jour entre le relais et le contre-la-montre individuel. »
La clef pour devenir Champion du Monde, c’était les deux derniers jours : nous formions une véritable équipe. Nous étions ensemble, avec les féminines, nous nous sommes bien amusés mais nous avons aussi beaucoup parlé tactique. Je pense que ça a fait la différence. »
Par rapport à Alkmaar, c’était vraiment différent. Le signal de départ était différent car on ne voyait pas les hommes venir. J’ai presque raté le départ. Notre équipe était la même qu’à Alkmaar chez les femmes. Nous nous connaissions bien. Nous avons bien pu nous entraîner ensemble avant la course. Pour les purs spécialistes du contre-la-montre individuel, un chrono par équipes est toujours plus dur. Qui plus est, il y avait beaucoup de montées et de descentes ce dimanche, c’était pire. J’avais de l’expérience en chrono par équipes. J’ai disputé de bonnes courses sur route récemment et j’étais en forme. »
Si le sélectionneur me reprend, j’aimerais disputer encore cette épreuve. Nous n’avons pas ce format sur les courses WorldTour. Sur les Grands Tours, nous avons huit coureurs. Ici, tu ne peux pas garder de l’énergie. Tu dois te mettre à bloc dès le début. Il y a aussi de grandes différences entre les hommes et les femmes. Si nous n’étions que les hommes, nous aurions fini 5e et s’il n’y avait que les femmes, elles auraient gagné. C’est un peu étrange mais j’aime ça. »
Bien sûr, on veut toujours gagner. Mais on ne veut pas voir une équipe affaiblie par une crevaison comme ce fut le cas avec l’Italie. La concurrente italienne (Elisa Longo Borghini, NDLR) a fait un effort incroyable pour revenir sur ses coéquipières. Elle aurait méritée une médaille pour ça. On savait que ce serait dur d’obtenir un podium et que ce serait serré sur ce Championnat du Monde. Nous sommes très contents avec cette troisième place. »
Les écarts n’ont pas été trop importants entre les différentes nations. C’était très technique, humide et court comme parcours. Tout pouvait se passer. On l’a vu avec la concurrente italienne qui a crevé, et ça leur coûte la médaille. C’est le jeu...Le niveau d’excitation était comme sur une course en ligne. On dit souvent que le contre-la-montre est la partie ennuyante du cyclisme, mais c’est une bonne idée d’essayer de le rendre plus cool avec ce genre de format. »