Audrey Cordon-Ragot : « Plutôt fière de moi »
Audrey Cordon-Ragot n'a pas de regrets à l'issue du Championnat du Monde sur route. 17e de l'épreuve britannique, dans le Yorkshire, (voir classement), la Bretonne n'a rien pu faire face aux Néerlandaises, souveraines et intouchables. Derrière une Annemiek van Vleuten au-dessus du lot, les tricolores ont tenté de ramener le peloton en compagnie de plusieurs autres nations. En vain. Tout de même satisfaite de sa course, Audrey Cordon-Ragot s'est livrée à DirectVelo, peu après avoir franchi la ligne d'arrivée.
DirectVelo : Quel sentiment te laisse cette course ?
Audrey Cordon-Ragot : Dans le final, on n'était plus que deux Françaises. Sur un circuit aussi usant, c'est bien d'avoir des coéquipières pour se faire protéger. Aude (Biannic) a fait le maximum pour moi. Je suis contente de ma place. Je suis dans le Top 20. Sur un tel chantier avec autant de kilomètres, je suis plutôt fière de moi.
Comment la bonne échappée s'est-elle formée ?
On s'attendait à ce que ça visse dès le kilomètre 50. Ça a été le cas. J'étais très bien placée au pied de la bosse. Je voulais pouvoir reculer sans prendre trop d'écarts. C'était une bosse extrêmement difficile. Je l'avais déjà montée au Tour du Yorkshire. Je savais à quoi m'attendre. Je suis montée à mon rythme. J'ai rattrapé toutes les filles sauf les huit premières.
« J'Y AI CRU »
Les Françaises ont été piégées au sein du peloton !
On a basculé très près, à trente secondes. Malheureusement, il n'y avait pas une réelle envie de la part des filles de rouler pour rentrer. Une fois que l'écart est de trois ou quatre minutes, c'était compliqué. Il manquait de grosses équipes à l'avant donc nous ne nous sommes pas énervées avec l'Équipe de France. On a fait rouler les plus jeunes pour collaborer et ne pas ratonner. Derrière, on comptait sur les grosses équipes non-réprésentées comme l'Allemagne pour rouler et sur les équipes mal-représentées à l'avant.
Le peloton n'est jamais rentré...
On a rattrapé une partie de l'échappée, mais pas toute. Quand j'ai vu les Italiennes rouler, j'y ai cru. Je me suis dit que c'était tellement dur que l'on pouvait vite rentrer. Malheureusement, je ne suis pas réellement sûre qu'il y avait une réelle volonté de la part des Italiennes de rentrer. Les Allemandes étaient archi-cuites. Il fallait faire avec ce qu'il restait dans les jambes à ce moment-là.