Marion Borras : « Capables de rivaliser »
Marion Borras et l'Équipe de France de poursuite par équipes débutent leur campagne continentale ce mercredi. Dans le vélodrome d'Apeldoorn, les Bleues auront l'occasion de se tester pendant les Championnats d'Europe. Alors qu'elle a réalisé un temps de 4'19'' au cours des Championnats d'Europe Espoirs, la sélection tricolore a l'ambition de se rapprocher des meilleures nations mondiales. Les Françaises auront également l'envie de décrocher leur qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Avant le début de l'événement, la pistarde de 21 ans a fait le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Dans quel état d'esprit l'Équipe de France de poursuite par équipes aborde-t-elle ces Championnats d'Europe ?
Marion Borras : On l’aborde sereinement car on a fait pas mal de stages pour bien préparer l’hiver, que ce soit les Championnats d'Europe et les Coupe du Monde. On a fait des bons temps à l’entraînement. Nous avons donc une position plutôt sereine pour aborder tout ça.
L'Équipe de France de poursuite par équipes semble avoir beaucoup progressé !
Nous n’avions jamais fait un temps comme nous l'avons fait au Championnat d'Europe Espoirs. On attendait ça depuis vraiment longtemps parce que l'on arrivait parfois à faire des bons temps à l’entraînement, mais nous avions du mal à concrétiser en course. Ça nous a même joué des tours : parfois, on n’a pas passé les qualifications. Au Championnat d'Europe, dès les qualifications, on a réussi à faire déjà un super temps. Derrière, on a encore baissé de cinq secondes au premier tour et en finale. Descendre en-dessous des 4’20’’, ça fait un long moment que l’on essayait de le faire. Ça nous a donné un gros plein de confiance.
« FAIRE LA MEILLEURE PERFORMANCE POSSIBLE »
Quel sera votre objectif ?
On a deux objectifs en un. On va vouloir faire la meilleure performance possible et encore baisser nos temps. Je pense qu’une finale sera abordable. Le deuxième objectif sera d’être devant certaines nations pour pouvoir gagner notre place pour les Jeux Olympiques. Nous allons être concentrées pour faire le meilleur résultat possible et le reste viendra avec.
Quelles sont les clefs pour permettre à l'équipe de continuer à s'améliorer ?
Ça fait un moment que l'on travaille avec les mêmes filles donc on connaît déjà la technique. On ne travaille plus spécifiquement car on sait déjà ce que chacune d'entre nous sait faire. Il faut vraiment travailler dur toutes ensemble pour hausser notre niveau toutes en même temps et arriver en forme sur les Coupes du Monde. On peut se rassurer pendant les stage en voyant que cela fonctionne bien.
« JOUER AVEC LES MEILLEURES »
Le record établi à Gand vous donne-t-il de la confiance ?
Avec les 4’19’’ que l’on a réalisées cet été, ça montre que l’on est capable de rivaliser. On n’avait jamais réussi à nous le prouver auparavant. Il y avait toujours un petit fossé entre les filles des podiums et nous derrière au second plan. Ça va nous faire plaisir de jouer avec les meilleures au niveau des temps. Ce qui nous manque c’est de la préparation, il faut que l’on soit ensemble tout le temps. Ce n’est pas facile avec l’école et les autres projets à côté, mais il faut des enchaînements de stages comme ceux pour préparer l’hiver, pour passer un cap.
Ces Championnats d'Europe seront importants !
Les Europes lancent le début de notre hiver jusqu’au mondial. Ce sera un peu le test d’entrée pour vraiment nous prouver à nouveau que nous sommes capables d’être parmi les meilleures. Par la suite, lors des manches de Coupe du Monde, il faudra confirmer pour gagner notre place aux Jeux Olympiques.
Pensez-vous déjà aux Jeux Olympiques ?
On y pense beaucoup. C’est certes loin, mais en même temps si proche. Nous n’avons jamais été aussi proches, on n’est plus qu’à un hiver de Tokyo. Dès que l’on a fini notre saison de Coupe du Monde et disputé le mondial, les Jeux arrivent directement après. On sait que tout se joue maintenant, mais c’est davantage une motivation qu’une pression supplémentaire. Les Jeux représentent la concrétisation de tout sportif. Si l'on ne fait pas les Jeux en 2020, il restera 2024 mais on sera forcément déçues d’avoir manqué cette occasion.