Cédric Delaplace : « Je relativise »
Cédric Delaplace termine la saison sur un podium. 3e du Prix des Vendanges à Maisonnais, dernière manche de la Coupe de France DN3 (voir classement), le sociétaire du Team Bricquebec Cotentin a joué la victoire au cours d'un sprint mouvementé. Gêné au moment de produire son effort, il n'a pas pu s'exprimer comme il le voulait. Il s'est confié à DirectVelo.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette troisième place ?
Cédric Delaplace : Je suis forcément déçu. Sans m'avancer, je pense que si j'avais eu la place de passer, j'aurais pu jouer la victoire ou faire premier ou deuxième. Je ne le saurai jamais, c'est dommage. L'important, c'est que je ne sois pas tombé et que l'équipe gagne la Coupe de France. Ça conclut bien la saison et ça reste un podium en Coupe de France. Je relativise. J'ai un tempérament de gagneur. Terminer sur le podium, ça me déçoit. Il y avait un coup à jouer.
« J'AI TAPÉ LA BALUSTRADE »
Comment s'est passé le sprint ?
J'étais dans la roue de Pierre Créma. Je savais qu'il était le plus rapide. Je suis remonté jusqu'au niveau de son pédalier, il a ensuite fait un écart et j'ai touché sa roue. Il a été déstabilisé. J'ai tapé la balustrade et après je n'ai pas pu passer Rapiteau. Je ne pouvais même plus sprinter.
Auparavant, vous aviez réalisé un sacré numéro en tête de course !
On était content de résister 150 kilomètres devant. Il y a toujours l'appréhension d'être en tête pendant trois heures et demi pour rien. Se faire reprendre à cinq kilomètres de l'arrivée, ça aurait été frustrant. À l'approche de l'arrivée, ça s'entendait de moins en moins dans l'échappée. L'écart diminuait et avec Pierre Lebreton, on a décidé de durcir la course. Il était fort. Pour ma part, les jambes étaient bonnes. On s'est retrouvé à sept devant, puis on est arrivé à cinq pour la victoire. Au sprint, je savais que même si je me loupais, j'allais finir sur le podium.
As-tu crains le retour du contre dans le final ?
Je n'avais pas l'identité des coureurs en contre. C'est dommage parce que j'avais des collègues qui y étaient. Du coup, je passais des bons relais pour aller au bout. Je voulais assurer des gros points pour la Coupe de France. Après l'arrivée, j'ai appris que j'avais trois coéquipiers dans le contre. On a fait une course parfaite. S'ils étaient rentrés, ils auraient pu faire une place.
« UNE TRÈS BELLE SAISON »
Ta saison 2019 est-elle désormais terminée ?
Je vais peut-être rouler la semaine prochaine la gentleman de mon frère (Anthony Delaplace), mais c'était ma dernière compétition de la saison. Comme je travaille, je vais faire deux mois cool. Je ne fais plus une coupure complète d'un mois, comme quand je ne faisais que du vélo. Je vais parfois sortir le VTT, ça me permettra de ne pas prendre trop de poids et je vais me faire plaisir. Je vais lever le pied, mais je vais faire ce que j'aurai envie : course à pied, VTT, musculation et quelques cyclo-cross.
Quel bilan tires-tu de cette saison ?
C'était une très belle saison, j'ai gagné cinq fois. J'ai fait des places en Élite Nationale et j'ai terminé plusieurs fois sur le podium en Coupe de France DN3. Il y a également eu le titre de Champion de Normandie. J'étais vraiment content d'avoir ce maillot, surtout en tant que pur Normand. Ça marque les esprits. L'esprit d'équipe était également super. Tout le monde a bien marché et presque tous les coureurs de l'équipe ont une victoire. C'est plaisant, ça me pousse à continuer encore plus longtemps. Si je garde toujours le même poste au travail et que l'ambiance reste comme ça, je pense continuer jusqu'à 32 ou 33 ans. On est dans un petit club familial qui prend du galon, c'est sympa. Je ne pense même pas à repasser en DN1, même si je pense que je le pourrais. Mon projet est clair : boulot la semaine, et courses avec les copains le week-end.
Crédit vidéos : Cédric Congourdeau - DirectVelo