Marlène Petit : « Les remercier de leur investissement »

Crédit photo DirectVelo

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Marlène Petit va débuter la Coupe de France de cyclo-cross en position de tenante du titre. À La Mézière (Ille-et-Vilaine), elle va aussi défendre les couleurs de la toute nouvelle équipe UCI Podiocom dont le siège est à Janzé, à une quarantaine de kilomètres du lieu de la première manche de la Coupe de France. C'est donc presque en régionale de l'étape que la Rhonalpine courra dimanche. "Ça change de façon inconsciente la pression qu'on s'impose pour remercier les dirigeants de leur investissement", dit-elle. Avant de sonner les trois coups du triptyque de la Coupe de France, la vice-Championne de France fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton état d'esprit avant la première manche de Coupe de France ?
Marlène Petit : Je vais défendre mon titre mais ça ne change pas grand-chose. En début de saison, je ne suis jamais vraiment là. Je travaille encore, il me reste deux semaines de boulot. Je viens ici sans pression. Je viens de changer d'entraîneur et de reprendre complètement ma méthode d'entraînement. Il y a forcément une période d'adaptation.

MOINS DE MANCHES DE COUPE DU MONDE 

Comment étais-tu sur les premières courses UCI ?
À Vittel, j'étais plutôt bien. Le samedi, c'était un circuit plat qui ne me correspondait pas vraiment mais j'ai senti que j'avais de la force. Le lendemain, il me manquait de l'explosivité, mais c'est normal. Ensuite, j'ai couru une manche de l'EKZ à Aigle en Suisse (11e). J'étais malade la semaine et je n'étais pas bien. Je pense que c'était lié à la semaine d'avant, ça ne m'inquiète pas.

Comment vas-tu organiser ta saison ?
En fin de saison dernière, j'ai fait le constat que j'avais perdu beaucoup d'énergie en essayant d'aller courir après les points UCI pour partir dans les premières positions (1). Mais je n'arrivais pas forcément à faire de bons départs et je ne tirais pas bénéfice de ma place. Cette année, je pense que je vais faire moins de déplacements. J'ai moins de manches de Coupe du Monde à mon programme. J'aimerais me fixer des pics de forme sur certaines manches de Coupe du Monde.

« JE VAIS REPRENDRE LES BASES »

Quels seront tes objectifs en Coupe du Monde ?
L'an dernier, je n'ai pas eu la performance à l'international que j'aurais voulu avoir. Ça serait bien, sur une ou deux manches, de jouer devant plutôt que de rester dans les trentièmes positions. J'ai envie de décrocher un ou deux Top 15 ou Top 10. Je ne pense pas être capable de le réussir toute la saison, mais dans certaines courses.

En quoi vas-tu changer ton entraînement ?
Je vais reprendre les bases. Je n'ai pas fait de saison sur route. Je n'aime pas, je m'y ennuie. J'ai essayé de faire un bon bloc foncier qui a débordé sur le mois de septembre. Je commence seulement les intensités donc je pense être en retard par rapport aux autres, mais c'est pour arriver en forme en décembre et janvier.

SANS TRAVAILLER JUSQU'À LA FIN DE SAISON

Ton travail te laisse-t-il beaucoup de temps pour rouler ?
Il me reste deux semaines de travail puis j'ai un contrat avec la fédération et la Jeunesse et Sport pour 45 jours payés. J'ai rajouté deux semaines de congés, plus trois semaines de congés sans soldes pour essayer d'aller jusqu'à la fin de saison sans travailler. Ça joue sur la récupération et on peut choisir le meilleur moment de la journée pour s'entraîner. Il y a toujours de la pression au boulot. C'est plus facile à gérer.

Ton arrivée chez Podiocom s'est décidée tardivement (voir ici), qu'est-ce que ça change d'être dans un groupe sportif UCI ?
L'équipe aide beaucoup en ce qui concerne le matériel, les déplacements, la logistique. C'est plus facile pour moi. Si ce n'avait pas été le cas, je serais repartie pour une saison en individuelle. J'aurais tout de même ciblé des manches de Coupe du Monde mais c'est mieux d'être bien entourée.

(1) Cette année, en Coupe du Monde, les trois premières lignes de la grille seront attribuées aux 24 premiers du classement de la Coupe du Monde.

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