Les Belges maudissent l'aéroport de Minsk

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

L'équipe de Belgique sur piste ne gardera pas un souvenir impérissable de la première manche de Coupe du Monde à Minsk (Biélorussie). Déjà ennuyés par des soucis de bagage à leur arrivée à l'aéroport la semaine dernière, les Belges sont de nouveau victimes de problèmes logistiques. Une partie du matériel est toujours bloqué à Minsk alors que les qualifications de la poursuite par équipes de la deuxième manche de Coupe du Monde à Glasgow débutent ce jeudi. "Heureusement, nous avons des vélos qui sont arrivés via Paris en voiture. Donc, nous pourrons quand même faire la course, mais ce n'est pas l'idéal car il nous manque des plateaux, des guidons et des roues. J'espère que d'ici demain (jeudi), nous aurons tout le matériel nécessaire", commente le coordinateur sportif de Cycling Vlaanderen Koen Beeckman à DirectVelo.

Lors de cette première manche de Coupe du Monde, les Belges ont continué sur la lancée négative des résultats du Championnat d'Europe à Apeldoorn, avec le même scénario : un temps correct (3'57"722") mais toutefois insuffisant pour reprendre des points sur les concurrents suisses et allemands. "C'est exactement la même chose qu'à Apeldoorn, nous avons fait une bonne prestation, mais les autres évoluent encore et toujours plus vite, à l'image de la France qui a amélioré son temps de plus de deux secondes par rapport à Apeldoorn", déplore-t-il.

STOP OU ENCORE APRES GLASGOW

La deuxième manche à Glasgow déterminera la suite du programme des hommes. A moins d'un gros résultat, le rêve olympique s'arrêtera en Ecosse. "C'est ce qui est prévu. Après Glasgow, nous ferons une évaluation. Quoi qu'il arrive, nous n'irons pas à Hong-Kong pour leur donner du repos. Mais si nous nous n'arrivons pas à résorber un peu l'écart, ce sera terminé pour les hommes. Nous nous concentrerons à ce moment-là sur la Madison et l'Omnium. Nous participerons quand même à la poursuite par équipes au Championnat du Monde à Berlin en passant par la manche de Milton au Canada car il ne faut pas tout jeter le travail effectué et puis, nous avons des jeunes coureurs et on se doit de penser déjà à Paris 2024".

EN RETARD AU NIVEAU DU MATERIEL

Au dernier Championnat d'Europe, Kenny De Ketele estimait qu'il avait atteint un plafond personnel avec cette équipe et que la seule évolution pouvait venir du matériel (cliquez ici). Ce point de vue est partagé par Koen Beeckman. "On est un peu dans le même monde que la Formule 1, à la recherche du centième de seconde. C'est pourquoi les machines ont une importance considérable. C'est vrai que nous sommes en retard sur ce point quand je vois que la marque Lotus développe un vélo de piste pour la sélection britannique. C'est un vélo incroyable, c'est sûr qu'avec ce genre d'outil, tu peux encore progresser, mais cela n'enlève en rien la prestation des coureurs car si vous avez un moteur comme Filippo Ganna dans l'équipe, je peux vous assurer que même s'il n'a pas la meilleure machine, cela fait également une sacré différence".

PAS VU VENIR LES FRANÇAISES

Si les garçons pourraient arrêter leur parcours après la manche écossaise, il n'en sera rien pour les filles. Elles iront à Hong-Kong mais elles n'iront pas à Cambridge et Brisbane, avec comme objectif principal, devancer la France dans la lutte pour la huitième et dernière place qualificative pour les Jeux Olympiques. A Minsk, la France a pris un avantage psychologique en prenant la quatrième place et en battant le record de France (cliquez ici). "Je dois avouer que je ne l'avais pas vu venir. Ils ont changé leur composition d'équipe en alignant Marion Borras et Valentine Fortin qui ont brillé au Championnat d'Europe Espoirs en juillet puisque la France avait pris la deuxième place à Gand. Donc, cela complique encore plus la donne", reconnaît Koen Beeckman. Les Belges ont elles aussi amélioré le record national (cliquez ici). "C'est ce qui est frustrant. Nous finissons 6e avec un record de Belgique et il y a quasiment quatre secondes entre les deux nations. Mais nous continuons le combat, Jolien d'Hoore se sent de mieux et mieux et je pense que nous pouvons encore progresser. Le Championnat du Monde sera décisif pour ces deux pays car il y a moyen de reprendre beaucoup de points à ce moment-là", termine-t-il.

 

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