Steven Henry : « Nous restons maîtres de notre destin »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo.com

Crédit photo James Odvart - DirectVelo.com

Dans la chaleur du vélodrome de Brisbane (Australie), l'équipe de France a décroché deux médailles dans cette avant-dernière manche de la Coupe du Monde, les deux à l'Américaine : la paire Clara Copponi-Marie Le Net s'est classée 2e et Morgan Kneisky-Kévin Vauquelin ont pris la 3e place. L'équipe de poursuite féminine se maintient dans la course pour la qualification olympique avec sa 5e place du tournoi.
De retour d'Australie, Steven Henry, l'entraîneur national fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Que t'inspire la 5e place de la poursuite par équipes chez les Femmes ?
Steven Henry : Il fallait assurer une 5e place dans les deux dernières manches de Coupe du Monde. La petite finale pour la 3e place était même possible. Mais dans le match du premier tour face aux Polonaises, l'équipe s'est désunie en doublant leurs adversaires. Marie Le Net franchit la ligne en 4'15"900 mais le temps pris sur la 3e est de 4'17"533. Il y avait de la place pour le podium. L'objectif reste le même : passer devant les Belges au Championnat du Monde. Nous restons maîtres de notre destin.

La paire Clara Copponi-Marie Le Net (2e à Brisbane) a-t-elle marqué des points pour devenir l'équipe titulaire ?
Leur deuxième place confirme que leur association fonctionne bien. C'est toujours intéressant de monter sur un podium mais il y avait plusieurs nations européennes absentes en Australie. A chaque fois qu'elles ont couru ensemble en Coupe du Monde,  elles sont montées sur le podium (3e à Minsk NDLR). On peut dire qu'elles tiennent la corde.

PLUS DE PEUR QUE DE MAL POUR CLARA COPPONI

Après l'Américaine, Clara Copponi a chuté au scratch de l'Omnium...
Elle a été prise dans une grosse chute. Elle avait des contusions à la cheville. Elle souffrait aussi d'un choc aux côtes avec une suspicion  de fêlure et elle était sonnée. Nous avons préféré jouer la prudence mais il y a eu plus de peur que de mal. Il y a eu d'ailleurs de nombreuses chutes pendant cette manche de Coupe du Monde. L'accumulation de la fatigue avec les gros déplacements vers Hong-Kong, Cambridge et Brisbane n'y est pas étrangère.

Que penses-tu de la prestation de Morgan Kneisky pour son retour en Coupe du Monde ?
Il a disputé l'Omnium la veille de l'Américaine pour se débloquer. Il a fait un beau début d'Omnium mais il a eu du mal à démarrer dans la course aux points, la dernière épreuve. C'était son premier Omnium avec le format resserré en temps. Ce qu'il a montré sur les trois premières manches était de bon augure pour l'Américaine.

« KÉVIN ÉTAIT STRESSÉ »

Comment s'est passée son association avec Kévin Vauquelin ?
Ils avaient déjà bien bossé ensemble à Genève (lire ici). Kévin était stressé avant la course mais au bout de 20 tours, ça allait mieux. Nous avions adopté une stratégie prudente. Il faisait très chaud, 33°C. Le but était d'en garder au début pour faire une grosse 2e moitié de course. Kévin a fait une belle course. Ils doublent avec les Néo-Zélandais, 30 mètres derrières les Australiens, à 30 tours de l'arrivée. Ce qu'ils ont montré est encourageant et prometteur pour l'avenir.

Avec quelle équipe vas-tu aller à la dernière manche à Milton ?
Nous irons au complet au Canada après un stage à Anadia au Portugal du 5 au 14 janvier. L'équipe de poursuite par équipes des garçons sera celle de Minsk (Valentin Tabellion, Benjamin Thomas, Thomas Denis et Corentin Ermenault NDLR). D'ailleurs Corentin était en Australie pour s'entraîner avec nous. Valentin et Thomas sont en stage avec Total. Benjamin disputera l'Omnium. La seule incertitude subsiste pour la composition de l'Américaine. L'équipe du Canada sera en grande partie celle du Championnat du Monde.

Mots-clés

En savoir plus