Clément Venturini : « Un honneur et une fierté »
Il n’y a pas eu photo, ce dimanche, à l’occasion du Championnat de France Élites Hommes de cyclo-cross à Flamanville (Manche). Largement au-dessus du lot, Clément Venturini s’est livré à un véritable numéro en solitaire tout au long de la course, pour finalement décrocher un deuxième titre consécutif (voir classement). “Aucune victoire n’est facile. J’avais envie de tout donner sur ce parcours et l’envie de faire une course pleine du début à la fin. J’ai pu imposer un rythme assez soutenu dès le départ et j’ai vu que je creusais l’écart seconde par seconde. J’ai insisté et j’ai continué de tout donner jusqu’à la fin”, résumait-il auprès de DirectVelo après l’arrivée.
Après 2017 et 2019, le sociétaire d’AG2R La Mondiale décroche ainsi son troisième titre national chez les Élites. “Chaque titre a une valeure particulière. C’est vraiment un honneur et une fierté de porter ce maillot bleu-blanc-rouge. Francis Mourey l’a longtemps porté et je suis fier de prendre sa succession même si mes apparitions l’hiver sont bien moindre que les siennes lorsqu’il courait encore”. En affichant un tel niveau malgré si peu de cross disputés, Clément Venturini ne regrette-t-il pas de ne pouvoir se tester à l’échelle internationale ? “C’est un sujet complexe. C’est un choix de carrière et de directives sportives et de contraintes professionnelles, entre guillemets”. Et quand on l’interroge sur son avenir dans la discipline, le garçon préfère botter en touche, comme il l’avait fait après son succès à Troyes. “Mes choix sont orientés sur la route. C’est délicat de répondre à cette question-là. Nous avons un calendrier très chargé en WorldTour. Nous sommes 30 dans l’équipe. Je ne peux pas rester au chaud pendant six mois comme le font beaucoup de crossmen. J’ai envie d’être performant sur la route”.
« IL ME RESTAIT DES LACUNES »
Plus disposé à parler de ses sensations du jour, l’athlète de 26 ans se félicite de la façon dont il a géré son effort. “C’était roulant mais la pluie d’hier (samedi) soir a rendu la course un peu plus glissante. Lorsqu’on est devant, on a la chance de choisir ses propres trajectoires”. Une fois encore, le circuit normand lui a parfaitement réussi. “Toutes mes apparitions à Flamanville ont été victorieuses mais il ne faut pas trop prendre en compte ce genre de statistiques lorsque l’on arrive sur un événement. Ce qui est sûr, c’est que j’adore ce parcours. C’est vraiment plaisir et le public est nombreux. Flamanville devient un rendez-vous incontournable du calendrier français”.
Mis en confiance par sa victoire à Troyes, Clément Venturini connaissait ses atouts principaux au départ de ce Championnat national. “Sur le circuit de Troyes, il y avait un très beau plateau et c’était une belle répétition. J’avais vu à ce moment-là qu’il me restait des lacunes face aux spécialistes. Je compense physiquement, en essayant également d’être le plus propre possible. Au fil des tours, j’avais le sentiment de passer de plus en plus vite”. Et de dérouler face à une concurrence repoussée loin derrière.