Marion Norbert-Riberolle : « Ça fout les boules »

Crédit photo Clémence Ondet - DirectVelo

Crédit photo Clémence Ondet - DirectVelo

Marion Norbert-Riberiolle quittera Nommay avec des regrets (voir classement). La Championne de France a connu un problème mécanique fatal alors qu’elle était en tête de course, en compagnie de Ceylin del Carmen Alvarado et Annemarie Worst, à l’entame de l’avant-dernier tour. Bien que déçue au micro de DirectVelo, la sociétaire de Experza Pro CX veut retenir le positif de cette journée.

DirectVelo : Que s’est-il passé alors que tu étais en tête de course ?
Marion Norbert-Riberolle : Je savais qu’il fallait faire un super départ. Je me suis retrouvée dans les cinq, puis trois premières. J’étais avec Annemarie (Worst) puis Ceylin (Del Carmen Alvarado) nous a rejointes. Après les escaliers, il y a une petite descente et dans les gravillons, un caillou s’est coincé dans mon dérailleur. Tout s’est “pété”. J’ai fait un demi-tour à pied…

« LE MAILLOT TRANSCENDE »

Qu’as-tu pensé à ce moment-là ?
J’étais très forte aujourd’hui (dimanche). Le maillot de Championne de France sur les épaules transcende. C’était un truc de fou avec le public qui m’encourageait ! J’avais la victoire dans les jambes. Je voulais être sur le podium de la course Elite, alors ça fout les boules… Au box, François (Trarieux) et mon beau-père (Charles-Henri Demaret) m’ont remotivée, mais ce n’est pas simple dans la tête quand tu joues un Top 10 alors que tu étais en lice pour la victoire. C’est dur.

Comment as-tu réussi à te remotiver ?
Je voulais quand même rentrer dans le Top 10 car l’objectif initial était d’être dans le Top 5 Élite. Quand il m’arrive ce genre d’incident, je suis hyper énervée alors j’arrive à garder la force. J’ai fait beaucoup de travail mental ces derniers mois. J’apprends au fur à mesure. C’est aussi grâce au fait que je dispute des belles courses tous les week-ends avec le calendrier belge. Je me suis vite remise dans le rythme.

« JE CROIS EN MOI »

Que retiendras-tu de cette course ?
J’étais peut-être l’une des plus fortes. On me demande même si je vais disputer le Championnat du Monde Elites (rires) ! Je ne suis qu’Espoir 3e année ! Ce n’est que mon troisième hiver de cyclo-cross. Cette Coupe du Monde me permet de savoir comment je serai au Mondial. Je vais peut-être être en dedans le week-end prochain à Hoogerheide. Cette semaine, mon téléphone n’a fait que de sonner. Ça fait plaisir. Auparavant, j’avais du mal à avoir confiance en moi. Je crois en moi depuis que j’ai une coach mentale. Je me dis que je suis capable de faire des belles choses. Je retiendrai de cette journée que je n’irai pas au Mondial pour enfiler des perles !

Tu n’as jamais été aussi forte !
Je me suis affûtée, j’ai perdu du poids, mais je serai toujours un peu costaude, comme Katherine Compton ou Sanne Cant (sourires). Il y a encore beaucoup de choses à travailler. Je veux bosser dans le sable car mon rêve est d’être Championne du Monde dans un an à Ostende (Belgique). J’ai encore beaucoup de marge de progression. Ce qui a changé cette année, c’est le mental et la façon de travailler avec mon équipe. Rik van Slycke et mon beau-père m'apprennent beaucoup de choses, ils me canalisent sur les courses. J’apprends semaine après semaine. C’est top. Je me rendrai au Mondial en me disant que je peux être la plus forte. Il faut avoir envie de bouffer les autres au départ d’une course.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Marion NORBERT RIBEROLLE