Blaise Chauvière : « Ça me manque déjà »

Crédit photo DR

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Dans le monde du cyclisme, Blaise Chauvière est un visage familier de tous. Et pour cause : voilà près de trente ans déjà que celui-ci est présent sur les routes. En tant que coureur tout d’abord ; au Vendée U entre 1992 et 1994 puis pendant trois ans chez les professionnels de l’équipe Mutuelle de Seine-et-Marne. Aujourd’hui, c’est en tant que fidèle assistant chez Total Direct Energie qu’il est reconnu. Blaise Chauvière est présent au sein de la structure de Jean-René Bernaudeau depuis la création de l’équipe, en 2000. Bonjour, Brioches la Boulangère, (Bbox) Bouygues Telecom, Europcar, Total Direct Energie… Il a tout connu avec le groupe vendéen.

Tout, sauf une coupure comme celle à laquelle il est contraint aujourd’hui à cause de l’épidémie de coronavirus. Le voilà ainsi confiné chez lui, sans pouvoir effectuer le moindre déplacement pendant des mois. “Rester à la maison, on sait quand même le faire l’hiver… Mais quand on arrive à cette période de l’année, ça n’a rien à voir. Le week-end dernier, on aurait dû être sur le Tour des Flandres. Et dimanche prochain, il y aurait eu Paris-Roubaix. J’ai tout le calendrier en tête ; surtout sur le mois d’avril car j’aime énormément la période des Classiques. Je suis obligé d’y penser…”, relate-t-il auprès de DirectVelo, déjà un brin nostalgique. Celui qui est affectueusement surnommé « Pépère » du côté de Total Direct Energie a du mal à se faire à cette drôle de situation. “Honnêtement, ça me manque déjà, surtout à cette période… J’ai l’impression d’être déjà confiné depuis deux mois… Paris-Nice semble très loin. D’habitude, à cette période de l’année, tout s’enchaîne très vite, chaque week-end. On ne voit pas le temps passer. Mais là…”.

« IL Y AURA UNE ENVIE FOLLE D’EN DÉCOUDRE »

Grand amoureux de peinture, Blaise Chauvière aurait pu exercer sa passion pendant ce printemps, lui qui enchaîne les toiles en noir et blanc - voir photo ci-dessus -. “Malheureusement, je n’ai pas le matériel pour peindre. Je n’ai pas les matières premières, se marre-t-il. Tout ça nous est tombé dessus presque d’un coup. En rentrant de Paris-Nice, j’ai eu le sentiment que l’on allait partir sur un confinement mais je n’ai pas eu le temps d’anticiper”. Alors, pour passer le temps, l’homme de 49 ans se replonge dans les vieux albums photos. Et ne manque pas de regarder les rediffusions d’anciennes courses cyclistes, qui passent actuellement à la télévision. “C’est bien, ça m’occupe un peu car je commence à tourner en rond. D’ordinaire, je suis d’autres sports, comme le rugby. Mais là, il n’y a rien à se mettre sous la dent. Il n’y a aucun résultat de sport, ça fait bizarre. Heureusement, j’ai la chance d’être à la maison avec ma chérie. C’est quand même mieux que d’être en confinement tout seul”, apprécie celui qui a également vu certains des coureurs de la ProTeam prendre de ses nouvelles. “J’ai eu Lilian (Calmejane) au téléphone et Niki (Terpstra) m’a envoyé un petit message récemment. On ne coupe pas totalement les liens”.

Bien qu’il n’ait pas eu le temps d’acheter de nouveaux pots de peinture, le vainqueur du Tour du Vaucluse 1994 a en revanche eu l’occasion d’acheter des… jeux vidéos. “J’ai ressorti la PlayStation. Je me suis acheté deux jeux dont GTA 5. J’enchaîne les heures sur les jeux comme un ado !”, s’amuse celui qui a tout de même hâte d’abandonner sa manette de jeu pour retrouver les routes. “Quand ça reprendra, j’imagine que ce sera très intense. Il y aura une envie folle d’en découdre et d’en profiter”

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