Riley Sheehan a mis du temps à partir

Crédit photo Noémie Morizet

Crédit photo Noémie Morizet

Riley Sheehan ne voulait pas quitter Rennes. Le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC a pris un des derniers vols pour rentrer aux États-Unis, le 22 mars dernier. "Il n'y avait presque personne dans l'avion, c'était fou. J'ai mis beaucoup de temps à prendre ma décision. Je ne voulais pas partir loin de mon équipe", déclare-t-il à DirectVelo.

Le fait de retrouver sa famille et de pouvoir s'entraîner en extérieur a convaincu le résident de Boulder (Colorado). "Je dois rouler seul. Je ne dépasse pas les deux-trois heures lors de mes sorties, je ne m'entraîne pas à fond, c'est juste pour garder la forme et mon endurance". Il doit quand même s'astreindre par moment à du home-trainer. "Je vis à presque 2000 mètres d'altitude. Dernièrement, il y avait encore dix centimètres de neige au sol. Mais, on va vers les beaux jours". Il en profite également pour faire un peu de camping dans la forêt. "J'aime me balader seul dans la montagne et pêcher".

Riley Sheehan vient d'une famille de sportifs. Son père Clark a été coureur professionnel, notamment chez l'US Postal en 1996. Pendant sa carrière, il a été le coéquipier d'Andy Hampsten, Levi Leipheimer, Tyler Hamilton ou encore David Zabriskie. "Il continue de rouler. Ma mère aussi fait du vélo, de même que ma soeur qui participe à quelques compétitions amateurs à l'occasion", indique celui qui a démarré le cyclisme à l'âge de 13-14 ans.

SON COACH A PARLÉ À STÉPHANE HEULOT

L'Espoir 2 avait fait le tour de la question aux États-Unis et voulait davantage courir en Europe. "L'an passé, j'ai eu l'occasion de prendre part avec la sélection américaine au Tour Alsace et au Tour de l'Avenir. Le niveau y est plus élevé. Mes collègues Matteo Jorgenson et Eric Voigt m'ont raconté leurs expériences en France et ça m'a incité à y aller". Son entraîneur, Andy Bajadali, est aussi directeur sportif de la Continentale Pro Rally Cycling. Ce dernier a fait le lien avec Stéphane Heulot, manager de la structure américaine en Europe et également directeur sportif de Sojasun espoir-ACNC. "Il savait que je voulais venir en Europe et il a parlé de moi à Stéphane en septembre-octobre dernier".

Ryley Sheehan a été séduit par le projet présenté par le Breton. "Le programme de courses était très intéressant et je disposais d'un appartement à proximité du siège du club". Sur ses premières courses, au Circuit des Plages Vendéennes, il a pris ses marques. "Tout était nouveau. Je me souviens surtout des bordures". Il n'a pas été loin d'un Top 10 à la Route Bretonne. "Malheureusement, j'ai chuté en milieu de course et j'ai loupé la bonne échappée mais j'ai bien aimé le parcours avec ces petites bosses casse-pattes". Sur sa dernière course, le Grand Prix de Lillers (1.2), il a été présent dans l'échappée avec des coureurs professionnels. "C'était un très bon souvenir. J'étais très content de me retrouver dans cette situation".

Au programme du coureur de 19 ans était prévu le Tour de Bretagne et Paris-Roubaix Espoirs. "Il s'agissait de mes deux gros objectifs de la première partie de saison". Il aurait dû ensuite participer à la Course de la Paix avec la sélection américaine. Il espère revenir dès que possible en Europe. "Dès que les courses reprendront, je reviendrai même si c'est pour une courte période", celui qui se définit comme un coureur tout terrain. "Je n'ai pas de qualités spécifiques même si j'aime bien le contre-la-montre et que j'ai été champion national de la spécialité".

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