Léo Danès ne s’est pas ennuyé pendant le confinement. “J’ai essayé de m’occuper l’esprit et trouver des choses à faire plutôt que penser à ce qu’on ne pouvait pas faire, comme s’entraîner ou courir”. Le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique a profité de cette période pour jardiner, cuisiner ou encore bosser ses cours. “Si on veut s’occuper, on trouve toujours des choses à faire, estime-t-il auprès de DirectVelo. Bien sûr, je préfère être dehors. Je ne suis pas quelqu’un de casanier mais j’ai su m’adapter”. 

« CE N'EST PAS TRÈS GRAVE D’ÊTRE COLLÉ »

Côté sport, il rapporte en avoir beaucoup fait au début du confinement, entre la course à pied et le home-trainer. “Puis les courses ont continué de s’annuler, dont le Kreiz Breizh Élites, et je me suis alors dit que nous n’allions pas reprendre la compétition tout de suite. J’ai coupé presque deux semaines en fin de confinement”. Alors, la reprise n’a pas été évidente le 11 mai. Le Finistérien a recommencé l’entraînement en extérieur par une sortie de deux heures. “Ce n’était pas fou côté météo, avec pas mal de vent. Mais je suis quand même sorti pour mettre le nez dehors”. 

Pour cette première semaine post-confinement, toutes ses sorties ont duré environ deux heures. “J’ai repris tranquillement. Je me balade en essayant de reprendre un peu de condition physique. Si je veux monter une bosse plus vite, je le fais. Je n’ai pas de plan précis, c’est au feeling”. Sur les efforts courts, Léo Danès sent qu’il a l’énergie. Mais la tâche est plus compliquée s’il doit les enchaîner. “Si on me mettait sur une course actuellement, je prendrais « tarif », plaisante-t-il. Je suis à des années lumières de mon vrai niveau. Mais il ne faut pas être traumatisé aujourd’hui car on ne va pas recourir avant deux mois et demi. Ce n’est pas très grave d’être collé”. 

« ENCORE DES CHOSES À AMÉLIORER »

3e de la Ronde du Pays Basque, 4e de la Route Bretonne, 5e d’une épreuve du Circuit des Plages Vendéennes et 6e du Trophée de l’Essor, le Breton avait bien débuté la saison. À 23 ans, sa volonté première est de continuer de progresser. “J’ai encore des choses à améliorer. Je me laisse jusqu’à la fin de la saison 2021. Je mettrai le vélo entre parenthèses quand j’aurai fini les études, dit le garçon actuellement en Master. D’ici-là, je vais essayer d’avoir les meilleurs résultats possibles”. Avec encore des rêves de professionnalisme ? “Si ces résultats me permettent de passer au-dessus, ça serait top. Pouvoir en vivre serait bien sûr plaisant”, indique le 4e du dernier Tour de Bretagne (2.2). 

Cette longue absence de compétitions n’a pas atteint le moral de l’ancien sociétaire de l'Équipe de France Juniors. “Il y a forcément eu un coup de mou à un moment avec le confinement, qui a mis un coup d’arrêt. On ne savait plus trop où on mettait les pieds. Mais il y a le temps de se re-préparer, de relancer la machine et de se redonner des objectifs, estime l’actuel 13e du Challenge BBB-DirectVelo. La motivation sera là à la reprise des compétitions”.