Alan Jousseaume : « Je ne lâche pas l’affaire »
Il lui en aura manqué un peu pour décrocher sa première victoire de l’année. Alan Jousseaume est tombé sur un os irlandais, ce samedi, au Tour du Jura suisse. Au sprint, le sociétaire du Vendée U a dû se contenter de la 2e place derrière Matthew Teggart (voir classement). "Je n’ai pas de regret sur mon sprint, il avait simplement une meilleure pointe de vitesse. Je me sentais vraiment bien toute la journée, même dans la grosse difficulté du circuit". Bien que les conditions du jour empêchaient de faire des différences. "Elle était un peu loin de l’arrivée avec un vent défavorable. Je ne me sentais pas capable de me lancer seul". Tout comme le reste du peloton.
Entouré sur le podium par deux coureurs de l’AC Bisontine (Matthew Teggart et Harrison Bailey), Alan Jousseaume avait pourtant ciblé d’autres adversaires. "On était plus focalisé sur les équipes suisses, comme Akros et Swiss Racing. Ils étaient à domicile et nombreux au départ". Le Vendée U peut se targuer d’avoir regardé les locaux les yeux dans les yeux. "On a fait une très belle course d’équipe, on était toujours en surnombre devant. Ça m’a aussi facilité ma course de pouvoir me reposer sur les copains qui étaient à l’avant". Notamment Thomas Denis et Antoine Devanne, qui ont été les premiers vendéens à tenter leur chance. Avant que Lucas Grolier ne les suive.
UNE DERNIÈRE RONDE
Mais dans une course d’élimination, la décision s’est faite par l’arrière plus que par l’avant. "Ça s’est décanté dans le peloton avec la grosse difficulté, il y a eu un écrémage. Le peloton s’est retrouvé groupé pour les deux derniers tours. Puis ça n’a pas monté très vite dans le dernier tour". Alan Jousseaume considère que l’opportunité était là pour se débarrasser de quelques sprinteurs, malgré une arrivée en petit comité. Dans une arrivée qui convenait à son nouveau profil, qui plus est. "J’ai perdu beaucoup de poids cette année. J’ai un peu perdu ma pointe, mais je passe beaucoup mieux les bosses. Donc sur une arrivée comme ça, ça pouvait le faire. Mais il y avait plus fort", martèle-t-il.
Ainsi, grâce à sa perte de poids, l’ancien vainqueur d’étape du Tour Nivernais Morvan prend davantage de plaisir sur les circuits compliqués. "Et ce n’est pas évident de trouver des courses comme ça dans l’Ouest", regrette-t-il. Mais sur la Ronde de l’Isard, Alan Jousseaume espère bien marquer les esprits une dernière fois. "C’est la dernière chance de se confronter à un peloton international espoirs. Il faudra se montrer jusqu’à la fin". En tant qu’Espoir 4, l’année est d’autant plus décisive. "C’était ma première année 100% vélo après avoir validé une Licence STAPS. Ce n’est pas une année facile, mais je ne lâche pas l’affaire malgré tout".