La FDJ, « seule équipe à tenter des choses »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Il n’y avait rien à faire face aux sprinteuses, ce dimanche, sur les routes du Grand Prix d’Isbergues. Comme chez les hommes, avec la victoire de Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic), les filles s’étaient elles aussi expliquées à l’occasion d’un emballage massif quelques heures plus tôt. La FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope a pourtant tenté des choses tout au long de l’épreuve. En vain. “Je connaissais le parcours puisqu’il m’avait réussi il y a deux ans, lorsque j’avais gagné ici. Le parcours était moins sélectif cette fois-ci, il était dur de tenter des choses ou de durcir la course. Chloé (Hosking) était très forte et on le savait avant la course. On a essayé de contrecarrer les plans de la Rally Cycling mais ce n’était pas possible”, résumait Lauren Kitchen après la course auprès de DirectVelo.

La première lauréate de la version féminine de ce Grand Prix d'Isbergues, en 2018, a vu sa coéquipière Victorie Guilman accélérer plusieurs fois le rythme lorsque la route s’élevait. Puis Marie Le Net a pris sa chance dans le final. “Notre sprinteuse Clara (Copponi) n’était pas présente sur la course et du coup, on ne comptait pas forcément partir sur l’option du sprint. Nous avons été l’équipe la plus offensive de la course, celle qui avait le plus envie de créer du mouvement. La seule équipe à tenter des choses, en fait”, analyse la Bretonne. “On s’est donné les moyens de réussir mais face aux équipes de sprinteuses, c’était trop dur. Face à la Rally et Valcar, c’était compliqué d’espérer quelque chose. J’aurais préféré que des filles suivent le mouvement quand je suis sortie mais je n’ai jamais eu le temps d’y croire”, précise celle qui a passé quelques kilomètres seule en tête avant d’être reprise une fois sur le circuit final, à deux tours de l’arrivée. “C’est comme ça.  Au moins, j’ai essayé de faire la course et de dynamiter tout ça. On va dire que ça m’a permis de travailler l’effort type chrono”, préférait-elle sourire.

L’équipe WorldTour n’est pas venue pour rien à Isbergues. Après avoir tenté de mettre le feu aux poudres, la formation de Stephen Delcourt a donc vu Lauren Kitchen s'essayer au sprint massif et décrocher une place sur le podium (voir classement). Un résultat dont l’Australienne se dit la première surprise, elle qui reprenait la compétition après sa chute en Espagne, fin juillet. “C’est un très bon résultat pour un retour de blessure. Je ne m’y attendais pas du tout, à vrai dire. Reprendre de cette façon, c’est vraiment top et ça montre que j’ai bien travaillé pendant toute ma période sans courses. Je suis très contente”. Pour Marie Le Net, ce nouveau podium est la confirmation de la très bonne dynamique actuelle de sa formation. “Lauren s’est bien débrouillée. On a montré une belle cohésion et on est récompensées par ce podium. La victoire d’Evita (Muzic) sur le Giro a boosté tout le groupe. Forcément, c’est une motivation supplémentaire et on poursuit sur notre lancée. Le groupe va bien”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lauren KITCHEN
Portrait de Marie LE NET