Romain Cardis : « Il y a de quoi se faire plaisir »
Nouveau cycle et nouveau souffle pour Romain Cardis. Après avoir passé ses cinq premières saisons professionnelles chez Total Direct Energie, le sprinteur a été contraint de trouver une nouvelle équipe pour 2021 et s’est engagé avec St-Michel-Auber 93. “J’ai eu Jean-René (Bernaudeau) pendant le Tour de France et c’est à ce moment-là que j’ai appris que je n’allais pas être conservé. Ils voulaient faire de la place pour recruter des grimpeurs. On a bien vu cette année que l’équipe accusait un gros déficit en montagne. On avait du mal à exister sur ce terrain, d’où le recrutement de l’équipe tourné vers les grimpeurs”, explique le vainqueur du Challenge BBB-DirectVelo 2015.
Après une montée en puissance entre 2016 et 2018, l’athlète de 28 ans a senti qu’on ne lui donnait plus sa chance ces 24 derniers mois. “J’avais du mal à trouver ma place dans l’équipe. On ne me donnait pas un rôle précis. Parfois, on me disait que j’irais sur telle course puis finalement, ça changeait au dernier moment. C’était chiant mentalement, même si ça se passait bien avec le groupe et que je m’entendais bien avec tout le monde”, tient-il à préciser pour DirectVelo. Le coureur originaire de Melun (Seine-et-Marne) aurait aimé surfer sur la bonne vague de sa victoire d’étape sur le Tour de Wallonie (2.HC) fin 2018. “Je n’en ai pas profité car ensuite, j’ai eu trois fois ma chance au sprint sur toute cette saison… C’est une frustration, mais je ne leur en veux pas. Il y avait d’autres bons sprinteurs dans le groupe et j’ai dû travailler pour eux”.
BEAUCOUP PLUS D’OCCASIONS DE JOUER SA PROPRE CARTE
En 2020, il était initialement prévu que Romain Cardis change complètement de calendrier. “J’avais prévu d’enchaîner les manches de Coupe de France notamment, et de ne plus aller sur les Classiques. Mais la covid a tout chamboulé et je me suis retrouvé avec un calendrier tout autre. Je devais avoir ma chance au sprint mais du coup, je ne l’ai pas eue, sauf en fin de saison”, rappelle celui qui a tout de même eu le temps de terminer 2e du Grand Prix d’Isbergues derrière Nacer Bouhanni.
Place désormais à un nouveau projet, donc, sous les couleurs de St-Michel-Auber 93, en Continental. “Ils cherchaient un coureur d’expérience, avec le fil rouge de la Coupe de France car c’est important pour le sponsor. Je suis très motivé pour ce nouveau défi”. Cette fois-ci, Romain Cardis devrait avoir très régulièrement sa chance au sprint, de février à octobre. Et c’est ce qu’il recherchait en priorité. Il va ainsi savoir de quoi il est capable en matière de régularité. “Je vais retrouver un programme plus complet, qui me convient mieux, un peu comme lorsque j’étais amateur, en quelque sorte. Il y aura un beau programme français. Franchement, il y a de quoi se faire plaisir !”.