Aloïs Falenta ne comptait pas faire toute la saison
Contrairement à beaucoup de cyclocrossmen, Aloïs Falenta n’avait pas prévu de faire une saison pleine cet hiver. “Je m’étais préparé sur deux mois, un en début de saison et un autre à la fin. Je suis content de ne pas avoir imaginé faire une saison entière, sinon ça aurait été catastrophique. La saison est complètement floue", déclare-t-il à DirectVelo.
En octobre, le sociétaire de l’UC Gessienne a disputé trois cyclo-cross, deux régionaux et un EKZ en Suisse, dans la perspective de la double première manche de la Coupe de France à Vittel (Vosges). “Je voulais disputer cette manche juste pour obtenir ma sélection pour le Championnat de France. Mon prochain objectif était le Championnat Auvergne-Rhône-Alpes début janvier“. Même si le Championnat régional est reporté en février (lire ici), il l’a toujours dans le viseur. Par ailleurs, la dernière manche de la Coupe de France à Liévin a tout récemment été annulée (lire ici). “Je n’étais pas très motivé pour faire ce trajet, mais je n’aurais pas trop eu le choix pour la sélection. Du coup, je ne vois pas trop quels seront les critères à part les résultats de l’année dernière. Je vais me renseigner auprès du club et du comité Auvergne-Rhône-Alpes".
« LA PREMIÈRE ANNÉE OÙ J’AI VRAIMENT COUPÉ »
En fin d’hiver dernier, le coureur de 31 ans hésitait à arrêter (lire ici). Il n’a d’ailleurs pas effectué la moindre compétition lors des beaux jours. “C’est la première année où j’ai vraiment coupé et fait ce que je voulais. Je roulais, je courais quand même de temps en temps, mais j’ai fait des semaines entières sans vélo. Je suis parti trois semaines en Corse en juillet, on a parcouru le GR20 avec ma copine". Finalement, il est reparti pour un tour, sans entraîneur cette fois-ci. “Mon père regardait le calendrier, il me poussait et me disait « on va se mettre un petit objectif ». Derrière, tout le monde a suivi, que ce soit ma copine, ma mère, ma sœur et mon beau-frère".
Le 4e du Championnat de France 2017 a repris plus sérieusement l’entraînement en septembre. Mais il n’a réenfourché son vélo de cyclo-cross qu’une semaine avant la première épreuve début octobre à Montferrat (Isère). “Ça a peut-être été une erreur, j’étais vraiment dans le dur. Heureusement, ça allait mieux la semaine suivante à Toulouse-le-Château où je me suis imposé. Puis, j’ai obtenu une bonne place à l’EKZ de Bern". Étant coureur de première catégorie en cyclo-cross, il peut s’entraîner normalement durant ce confinement. “Je m’entretiens juste. J’alterne route, cyclo-cross et VTT. Je ne vais pas au-delà des deux heures de sortie. Je roule à raison de 6-7 heures par semaine. Je m’entraînerai plus fort un mois avant le Championnat de France quand la date sera fixée". En fonction des résultats qu’il obtiendra en cette fin de saison - si elle a bien lieu -, il n’exclut pas de rejoindre une équipe de cyclo-cross l’hiver prochain. “Il y a beaucoup de teams qui se montent, donc pourquoi pas refaire une saison entière avec une structure“, conclut l’ancien pensionnaire de Safir Ganova.