Kevin Kuhn : « Au-delà de mes espérances »
Pour sa première saison de cyclo-cross chez les Élites, Kevin Kuhn réalise un hiver régulier. Le Suisse a en effet toujours intégré les seize premiers lors des cinq manches de la Coupe du Monde, avec à la clé une 10e place au classement général final. “Je suis très content. C’est au-delà de mes espérances. Je savais que je pouvais obtenir quelques bons résultats et finir de temps en temps dans le Top 20 ou le Top 15. J’ai fait mieux que ça, j’ai été très constant. C’est très bien pour ma première année dans les rangs Élites“, déclare à DirectVelo le sociétaire de Tormans Cyclo Cross Team.
Pour la première fois de sa carrière, le coureur qui va bientôt fêter ses 23 ans a passé toute la saison en Belgique. Il vit en colocation avec Théo Thomas à Geel. “Je ne suis pas très bon en français, mais il se débrouille plutôt bien en anglais, donc ça va“. Il se sent comme un poisson dans l’eau au sein de Tormans Cyclo Cross Team. “Il y a de bonnes personnes ici, c’est cool. Je suis super content d’être dans cette équipe et d’apprendre à leur contact. Ils font de leur mieux et m’aident beaucoup lors des courses et des entraînements. Je n’ai jamais eu ce genre de structure auparavant“.
« LE SABLE NE SERA PAS LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE »
Pour le réveillon du Nouvel An, l’Helvète est tout de même retourné chez lui à Gibswil. Il a disputé le cyclo-cross d’Hittnau le 2 janvier, puis est remonté pour la Coupe du Monde à Hulst (Pays-Bas) le lendemain. Il est ensuite revenu dans son pays pour disputer le Championnat national où il a décroché le titre. Ensuite, il aurait dû se rendre en Espagne pour s'entraîner. “Mais ça n’a pas été possible avec le coronavirus. On a fait un petit camp d’entraînement avec l’équipe en Belgique. C’était plutôt bien, la météo n’était pas si mauvaise. La plupart du temps, on effectuait de longues sorties en groupe sur la route“.
Tous les mercredis, il se rend dans la fameuse forêt de Lichtaert pour développer ses qualités de crossman. “Il y a aussi du sable là-bas. Cet hiver, j’ai eu l’opportunité de m’entraîner sur le sable. Je ne suis pas le meilleur là-dessus, mais je pense que je me débrouille. À mon avis, pour le Mondial, ce ne sera pas la chose la plus importante. Il faut voir la profondeur… Il faudra tenir compte de la course à pied. Le reste du circuit sera aussi très important“, avoue celui qui a terminé à deux reprises dans le Top 10 dans les dunes de Coxyde chez les Espoirs. Son but sera justement d’intégrer le Top 10 ce dimanche pour le Championnat du Monde Élites à Ostende. “Ce sera vraiment difficile. C’est un objectif élevé mais je sais que c’est possible. Tout devra être parfait pour atteindre ce résultat“, conclut l'Helvète qui retrouvera sa sélection ce jeudi.