Brent Van de Kerkhove a encore plus de respect pour les pros

Crédit photo Tarteletto-Isorex

Crédit photo Tarteletto-Isorex

En janvier, Lorrenzo Manzin (Total Direct Energie) a remporté la première course européenne, le Grand Prix de Valence (1.2). Brent Van de Kerkhove, qui effectuait ses premiers tours de roue pour son deuxième bail au sein de la formation Tarteletto-Isorex, est arrivé dix minutes après le vainqueur (voir le classement). "J'ai encore plus de respect pour les pros après cette course", lâche-t-il à DirectVelo. Le Belge de 26 ans a été mis en difficulté dans la première moitié de la course, dans le Coll de Rates. "J'ai été décramponné à un kilomètre du sommet avec mes coéquipiers Jacob Relaes et Julien Van den Brande. Nous avons ensuite roulé à bloc jusqu'à l'arrivée, sans parvenir à rentrer. J'avais l'espoir qu'un groupe à l'arrière rentre mais ce n'est jamais arrivé. A cause du fort vent contraire, nous n'avons jamais rattrapé la première partie du peloton. Mais nous avons continué à appuyer sur les pédales. Nous savions que ce serait notre seul rendez-vous avant des semaines et puis cela permet de faire des bornes à haute intensité." Ce premier rendez-vous permet de situer le niveau auquel il évoluera en 2021. "Maintenant, il faut que je m'acclimate. Avec Tarteletto-Isorex, j'ai de la chance d'avoir un solide programme de Classe 1 et 2 pour me fondre dans le décor." Après un épisode entre 2013 et 2014 chez Colba-Superano Ham, l'ancêtre de Tarteletto-Isorex, Brent Van de Kerkhove retrouve Peter Bauwens. "Le lendemain du Championnat de Belgique Elites sans Contrat, il m'a demandé si j'avais une équipe pour l'année prochaine. J'avais un accord de principe avec Home Solution-Soenens, avec l'autorisation de signer ailleurs si je pouvais passer un cap. Nous sommes rapidement tombés d'accord. C'était une opportunité à ne pas manquer. J'ai beaucoup de chance quand je vois des coureurs comme Julien Vermote et Guillaume Van Keirsbulck sont sans contrat". Beaucoup de choses ont changé depuis son premier passage il y a sept ans. "C'est méconnaissable. L'équipe est devenue plus professionnelle. Le programme s'est étoffé. Auparavant, les courses étaient concentrées en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Maintenant, il y a de plus en plus d'épreuves à l'étranger comme le Tour d'Antalya ou le Tour d'Iran. Ce sont de chouettes expériences qui attirent les coureurs".

LE MOIS DE MAI EN TÊTE

Le citoyen de Grammont veut profiter pleinement de cette opportunité. De plus, pour la première fois depuis des années, il a une préparation hivernale, 100% cycliste. "Traditionnellement, j'avais des examens en janvier pour mes études de kinésithérapie. Je reprenais les compétitions en mars. Maintenant, c'est différent. Nous sommes fin janvier. J'ai déjà deux stages et une course dans les jambes". Si tout va bien, au mois de mars, le 13e du National Elites sans Contrat devrait disputer une voire deux des courses suivantes : le GP Samyn, le GP Jean-Pierre Monseré, la Nokere Koerse et la Bredene Koksijde Classic. "Nous sommes 15 dans l'équipe. Il faut donner une chance à tout le monde. Personnellement, j'aimerais bien être au GP Samyn. Quelque part, le fait d'avoir un programme espacé en début de saison n'est pas une mauvaise chose. Cela permet de monter en température progressivement". D'autant que le compagnon d'entrainement des coureurs pros Laurens et Jasper De Plus a le mois de mai en tête. "Avec mon entraineur, nous avons fait un planning annuel. Je veux être à un bon niveau à partir du 1er avril. Mais je veux vraiment être à mon top au mois de mai, avec des courses comme la Flèche Ardennaise, le Triptyque Ardennais, le Tour de Belgique et le Tour de Norvège. Ensuite, je vais relâcher un peu la pression avant de cibler des épreuves comme le Tour de Wallonie et le Tour de Namur. En septembre, nous aurons toute une série de Classe 1 où il faudra se montrer". A côté de cela, le 25e de la Flèche Ardennaise 2018 roulera également en coéquipier dans les courses plates. "Nous avons deux bons sprinteurs , Alfdan De Decker et Enzo Wouters. Ils sont capables de gagner des sprints. Je vais les aider sur le plat et s'il faut, je lancerai le sprint pour eux".

EN PREMIÈRE LIGNE

Les lignes directrices de la saison sont imaginées, reste à savoir si elles pourront être tracées. "Avec cette pandémie, nous avançons à l'aveuglette. Il ne faut pas se leurrer, il faudra encore faire preuve d'adaptation en 2021. Le début de saison est déjà perturbé. Le plus important sera d'être compétitif à la suite d'une longue interruption sans course". En parlant de ligne, si vous cherchez Brent Van de Kerkhove au départ d'une course, vous avez de grandes chances de le retrouver dans la première rangée de coureurs. "Ne me demandez pas pourquoi, cela date déjà de ma jeunesse. Lors de kermesses, des échappées partent rapidement et quand tu dois remonter tout un peloton, parfois sur des routes étroites, avant de faire la jonction avec le groupe de tête, tu crames de l'énergie pour rien, autant déjà être bien placé au départ", termine-t-il.

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