Romain Le Roux : « Normal qu’on se serre les coudes »
Romain Le Roux est passé de l’autre côté de la barrière. Après avoir arrêté sa carrière de cycliste en fin d’année dernière, l’ancien coureur du Team Arkéa-Samsic est venu donner un coup de main à l’organisation de l’Étoile de Bessèges après le décès de Roland Fangille, le grand-père de sa copine. “On a tous vécu les choses ensemble. C’est normal qu’on se serre les coudes, toute la famille, pour que cette épreuve perdure au nom de notre papy“, déclare le Breton qui est venu s’installer à Bordezac, non loin de Bessèges, il y a environ deux ans.
En plus de conduire les journalistes sur l'épreuve, il gère également la zone de départ avec sa belle-mère Claudine Fangille. “C’est la première fois que je roule en voiture lors d'une course. C’est une belle expérience. Mais je préférais être sur le vélo. Il y avait beaucoup moins de stress. Je n’avais qu’une seule chose à penser, c’était d’appuyer sur les pédales“. Il se rend compte du monde qui gravite autour de l’Étoile de Bessèges pour que la course puisse avoir lieu. “Quand on est coureur, on est dans notre bulle. On ne pense qu’à une seule chose, à nous-même. En fin de compte, il y a des organisateurs et des bénévoles pour que le cyclisme puisse continuer à exister. C’est pour ça qu’il faut les soutenir“. La Covid-19 rend également cette 51e édition particulière. “Le vélo est un sport populaire. Malheureusement, on le rend un peu moins populaire avec ce huis clos. Mais on arrive quand même à faire quelque chose de super même à huis clos“.
Le 3e d'une étape du Tour de Savoie Mont-Blanc et 5e de la Polynormande a fait le deuil de sa carrière de coureur. “Même si on ne le fait jamais vraiment, admet-t-il. On a toujours envie de continuer plus. Je me suis fait une raison. La vie continue. Je n’ai pas de rancœur envers quiconque“. Il compte se reconvertir en tant que pompier. “Je vais tenter le concours à la fin de l’année“. Souhaite-t-il en parallèle prendre la tête de l’organisation de l’Étoile de Bessèges ? “Pour l’instant, ce n’est pas mon souhait. Je n’estime pas être capable de gérer l’épreuve entière avec toutes les obligations qu’il y a autour. Pourquoi pas un jour, mais pas dans un futur proche“. En amont de l’édition 2021, il s’était "juste" un petit peu occupé de la reconnaissance des parcours. “C’est pour ça que je dis que j’ai beaucoup à apprendre, notamment sur la préparation des courses“.