August Jensen a réussi ses débuts en France. Recruté par la formation Delko cet hiver, le Norvégien a débuté la saison dans le sud de la France, d’abord lors du Grand Prix La Marseillaise (1.1) puis durant l’Etoile de Bessèges (2.1), à l’occasion de laquelle il s’est illustré en prenant une encourageante place dans le Top 10, samedi, sur les hauteurs de Saint-Siffret (voir classement). “C’était une sacrée journée, ça a roulé vite avec des mecs costauds devant dont bien sûr Filippo Ganna, et un peloton qui n’a pas rigolé non plus pour revenir. On n’a pas pu rattraper l’homme de tête mais j’ai quand même pu faire une place dans la montée finale”, se réjouissait-il le soir-même auprès de DirectVelo.

CAPABLE DE MIEUX À SAINT-SIFFRET

Le matin, au briefing, le Scandinave de 29 ans savait qu’il aurait sa carte à jouer lors de cette quatrième journée de course, dont le final lui plaisait. “J’étais préparé à l’idée de jouer quelque chose sur cette étape-là. J’ai tout fait pour arriver au pied de la dernière montée dans les meilleures conditions possibles, donc je n’ai pas vraiment été surpris de mon résultat. En réalité, j’espérais même un peu mieux, mais je n’ai pas trouvé les bonnes roues, sans doute, même si mes coéquipiers m’ont bien aidé”. De façon générale, August Jensen retient en tout cas du positif de sa première compétition sous ses nouvelles couleurs. “C’est un gros changement pour moi, notamment au niveau de la langue. Ce n’est pas facile, mais j’ai été bien accueilli, et je sais que tout va bien se passer”.

Il faut dire que la France évoque de bons souvenirs pour l’ancien coureur du Team Coop, d’Israel Cycling Academy ou de Riwal. Par le passé, il s’est en effet imposé à deux reprises sur des manches du Circuit des Plages vendéennes, sur le Kreiz Breizh - victoire finale et une victoire d’étape (2015) - avant de remporter une étape du Tour du Loir-et-Cher en 2017. “J’aime la France !, rigole-t-il. J’ai souvent eu l’occasion de courir en France jusqu’ici et c’est vrai que ça m’a plusieurs fois réussi. Je connaissais d’ailleurs déjà les routes du sud puisque j’avais participé au GP La Marseillaise, à l’Etoile de Bessèges, au Tour de la Provence et au Tour du Haut-Var par le passé”.

UNE SIGNATURE TARDIVE

L’annonce de son arrivée dans la ProTeam provençale s’est faite particulièrement tard, le 23 décembre précisément, alors que son ex-formation Riwal était en difficulté et a finalement dû repartir en Continental après avoir été au deuxième échelon mondial. “La signature ne s’est pas faite aussi tard qu’elle ne l’a été annoncée, mais ça s’est quand même fait tard. Je ne savais pas ce qu’il allait se passer avec Riwal, alors j’ai préféré chercher quelque chose d’autre. Le problème, c’est qu’il y avait beaucoup de mecs sur le marché. Il était très dur de trouver un contrat, mais je suis super content d’avoir pu rebondir chez Delko. J’espère y rester un bon moment désormais”. Après avoir eu peur de ne pas pouvoir évoluer dans l’une des deux premières divisions mondiales en 2021, August Jensen savoure encore plus sa situation actuelle. “C’était la preuve, une fois encore, que rien n’est jamais acquis dans ce milieu. Je me suis imaginé devoir redescendre d’un étage, alors forcément, j’apprécie le fait de pouvoir toujours évoluer dans une ProTeam”.

À son calendrier, il a coché les Classiques belges, “si l’équipe y est invitée”. Son rêve, disputer Paris-Roubaix, histoire de découvrir un deuxième Monument du cyclisme après avoir disputé Milan-San Remo en 2018. Là encore, il faudra attendre une bonne nouvelle venant d’ASO. Mais si l’occasion lui est donnée d’y participer, August Jensen compte bien faire briller les couleurs de Delko. “Je suis là pour ça. Je veux performer sur plusieurs types de terrains : aider les sprinteurs et faire valoir mes qualités de puncheur”. Régulier sur les routes de Bessèges, il semble bien lancé. “J’espère continuer de la même façon dans les prochaines semaines”.