Début janvier, à l'occasion du Troyes Cyclocross UCI, qu'il avait terminé 2^e chez les Juniors, Louis Sparfel déclarait : "S’il y a un Championnat de France fin février, je participerai" (lire ici). Le souhait du sociétaire du Cycle Golbéen est sur le point de se réaliser. Dimanche, il prendra le départ du Championnat de France de cyclo-cross Juniors, relocalisé de justesse à Saint-Quentin-en-Yvelines (Île-de-France), juste à côté du vélodrome national et du siège de la FFC. Un véritable soulagement. "Avec mon frère (Aubin, qui participera également chez les Cadets, NDLR), on était super contents lorsque ça a été confirmé, explique à DirectVelo le crossman de 17 ans. J'étais reparti sur un entraînement de route, et ça m'a vraiment motivé pour ressortir le vélo de cyclo-cross. Je n'ai pas pu disputer la Coupe de France, mes championnats régionaux et départements, ni le Mondial. C'est bien de terminer comme ça, et j'espère conclure de belle manière".

Sous les couleurs de la sélection du Grand Est, le Junior 2 participera pour la deuxième fois au Championnat de France, après une 42^e place en 2020. Un rendez-vous qu'il aborde avec la volonté de bien faire, sans se fixer d'objectif précis. "Généralement, je réussis mieux lorsque je ne me fixe pas d'objectif, plaisante-t-il. L'année dernière, j'étais dans les 10 ou 15 meilleurs chez les J1. Mais depuis, j'ai le sentiment d'avoir bien progressé. Je vais simplement faire du mieux que je peux avec les jambes du jour. Il faudra rester focus, et on verra". Il reconnaît tout de même que "le Top 5 est jouable". Une prudence de mise, d'autant qu'il sort d'un hiver particulier, marqué par de bons résultats, un stage avec l'équipe de France (en janvier à Saint-Jean-de-Monts), mais aussi par des annulations en pagaille, à commencer par celle du Championnat du Monde à Ostende (Belgique), alors qu'il figurait dans la sélection tricolore. "Même si je m’y attendais, j’étais quand même déçu, se souvient-il. Heureusement, j’ai réussi à passer vite à autre chose, et j’essaye de positiver en me disant que ça aurait été dommage de découvrir ça sans le public. À Ostende, c’était assez triste. Ce ne sera que plus beau les prochaines saisons".

Près de trois semaines après ce rendez-vous manqué, le voilà donc à nouveau au départ d'un cyclo-cross, son deuxième seulement de 2021, dans une condition qu'il juge "plutôt bonne, mais pas autant qu'elle devrait l'être pour un Championnat de France, même si j'ai l'impression d'avoir progressé depuis Troyes". Sur un circuit qu'il ne connaît pas, Louis Sparfel espère donc réaliser le meilleur résultat possible, et dominer des adversaires qu'il n'a pas côtoyés depuis longtemps. "Nous ne nous sommes pas affrontés depuis Troyes. C'est un peu l'inconnu", confirme-t-il. Pour autant, qu'il s'agisse des autres membres de la sélection pour le Mondial (seul Pierrick Burnet ne participe pas), ou de Jules Fernandes, 3^e à Troyes, il ne compte pas leur faire de cadeau. "Le but, c'est d'être devant eux", conclut-il.