Matis Louvel, le Léopard belge
Matis Louvel n'a pas eu le temps de beaucoup voir le peloton samedi dernier, pendant le Circuit Het Nieuwsblad. Dès les premiers kilomètres, le coureur d'Arkéa-Samsic est sorti du peloton en compagnie de Ryan Gibbons, Yevgeniy Fedorov, Bert de Backer et Kenny De Ketele (lire ici). "Je tenais vraiment à être dans l'échappée. Avec un peu de chance, je me disais qu'on se ferait rattraper assez loin par les champions, à un moment où la « guerre » serait finie entre eux. J'aurais alors pu jouer une petite place. J'ai essayé mais nous n'étions pas assez nombreux", déclare-t-il à DirectVelo. Las, c'est en pleine bagarre entre le groupe Alaphilippe et le peloton que les échappés ont été revus.
Dans les 40 kilomètres restants, le 3e du Championnat de France Espoirs a reculé jusqu'à la dernière place anecdotique de la course. "J'ai été rejoint, j'ai sauté de groupe en groupe mais pas forcément dans le bon sens, sourit-il. Je me suis amusé devant, j'ai passé une bonne journée. Aller dans les échappées permet d'avoir un coup d'avance dans ces courses".
DE QUOI BIEN TRAVAILLER
Le Normand est chez lui en Belgique, depuis le mois de septembre. "Je suis arrivé à Liège où ma copine suit ses études". Pour l'instant, il n'a pas pu goûter à l'ambiance de la Cité ardente. "Avec la Covid, nous ne sortons pas trop. C'est comme chez moi : je roule, je rentre chez moi, je me repose, glisse-t-il. L'hiver est un peu rude mais le beau temps arrive depuis une semaine".
En revanche, pour l'exercice de son métier, l'entraînement, le coureur de 21 ans va de découvertes en découvertes. "Sur les routes liégeoises, il y a de quoi bien travailler avec de belles montées. Il n'y a pas beaucoup de circulation. Je connaissais déjà La Redoute que j'ai grimpée en compétition. J'ai découvert le Mur de Huy, le col du Rosier, le Signal de Botrange (point culminant de la Belgique NDLR)". Le Léopard normand est comme un poisson dans l'eau dans les forêts ardennaises.