Loris Trastour : « Le couteau entre les dents »
Loris Trastour entame sa deuxième année dans les rangs Espoirs. Le sociétaire d’AG2R Citroën U23 Team a débuté sa saison fin février au Circuit des Communes de la Vallée du Bédat (Elite Nationale). “On a joué la carte du sprint pour Paul Lapeira. Je me suis sacrifié pour l'équipe. Ça concluait notre deuxième stage. On pensait avoir un peu plus de mal au début, mais on n’a pas eu besoin de se débloquer“, déclare à DirectVelo le coureur de 19 ans.
« EXCITÉ DE COURIR SOUS LA PLUIE ET LE VENT »
Quelques jours après, les Chambériens ont effectué leur troisième et dernier stage à Venasque (Vaucluse). L’occasion de se jauger sur les pentes du Mont-Ventoux. “Le premier jour, on a fait deux tests de cinq minutes. Et le dernier jour, on est monté jusqu’au Chalet-Reynard“. Lors de ces différents regroupements, ils ont alterné des sorties de cinq heures avec du biquotidien. “Ça nous permet de faire des exercices et de nous préparer“. Ils ont également effectué une séance de chrono individuel et “quatre ou cinq“ de contre-la-montre par équipes.
De quoi aborder dans de bonnes dispositions sa deuxième course ce samedi, Le Poinçonnet-Panazol. “J’ai le couteau entre les dents. J’ai hâte de reprendre la saison. C’est un profil qui peut me correspondre. En plus, j’ai vu qu’ils annonçaient de la pluie et du vent. Je suis excité de courir sous ce temps, je ne suis pas trop mauvais dans ces conditions. Je suis encore plus motivé, ça ne me dérange pas“. L’an passé, son ancien coéquipier Antoine Raugel ainsi que Paul Lapeira avait réalisé un numéro sous une météo exécrable à Châtillon-Dijon. “Dans l’équipe, on a cet état d’esprit“.
« IL TROUVE QUE JE ROULE TROP VITE »
En 2020, Loris Trastour a donc eu l’occasion de faire ses débuts chez les Amateurs. “J’ai passé un cap surtout au niveau de la régularité. C’est ce qui me manquait chez les Juniors même si ça me fait toujours un peu défaut. Je pense que c’est surtout dû à mon court passé de cycliste (il a débuté lé vélo à l’âge de 16 ans, NDLR). En août, j’ai repris à contretemps. J’ai senti que j’avais vraiment progressé lors du dernier mois de courses. J’ai bien fini avec le Championnat de France Espoirs où j’ai terminé 5e sur le chrono (voir classement)“. Durant l’hiver, il a justement continué à utiliser le vélo de contre-la-montre afin de ne pas perdre la main. “J’ai les deux Championnats de France (Elites et Espoirs) en tête, ainsi que le chrono par équipes de la Coupe de France (Chrono 47) et l’individuel (au Tour de Saône-et-Loire)“.
Avec ses mensurations d’1,83 m pour 72 kg, il compte explorer ses capacités sur les pavés de Paris-Roubaix. “Ça correspond à mon gabarit. J’aimerais bien marcher même si je n’ai aucune expérience sur ce terrain“. Il lorgne également sur les “belles Élite Nationale“ et les Classe 2 comme l'Alpes Isère Tour. “Ça peut être de belles occasions de s’exprimer“, avoue le Haut-Savoyard qui tire néanmoins une croix sur la haute montagne. Originaire d’un petit village au-dessus d’Évian-les-Bains, il peut également bénéficier des conseils de son père Olivier, ancien professionnel, notamment chez AG2R Prévoyance. “Il s’intéresse à ce que je fais, mais il ne me prend pas du tout la tête si je marche ou pas. Il a complètement arrêté le vélo après sa carrière. Il a juste un peu repris quand je me suis mis au vélo. Il en fait une fois par mois. Cependant, il ne veut pas qu’on y aille ensemble, il trouve que je roule trop vite !“.