L’UV Aube ne s’empêche pas de rêver
C’est jour de fête pour l’UV Aube-Club Champagne Charlott’. Ce dimanche, la formation de N3 organise, et participera à Paris Troyes, course catégorisée 1.2. Son directeur sportif, Laurent Schenten, se réjouit de voir les siens au milieu d’un plateau forcément plus impressionnant qu’à l’accoutumée, dans un contexte sanitaire qui limite la tenue des courses. "On va participer à une épreuve de Classe 2 avec un plateau très intéressant, puisqu’il y a sept ProTeams et une multitude de formations de Continental. Pour une N3, ça va être difficile, d’autant qu’ils annoncent du vent". Mais ses hommes ne sont pas découragés pour autant, au contraire. "Tout le monde est motivé, aucun problème. Un ou deux jeunes découvrent le haut niveau, ils vont voir ce que sont les différences entre Elites et Pros. Ils auraient forcément été déçus de ne pas y être".
Pourtant, il a bien fallu faire des choix au moment de choisir les heureux élus qui s’aligneront, dimanche, à Nogent-sur-Seine. "On avait onze coureurs à la base. Puis par rapport à la forme ou méforme, mais aussi les chutes de début de saison, on a tranché. Il y a de la casse sur les dernières courses qui m’a obligé à changer deux noms. Et puis on a choisi aussi sur les jours de course au Haut-Var". Forcément, l’opportunité de participer à une course de ce niveau est rare pour une formation de N3. Devoir rester sur le carreau et regarder les copains du bord de la route a pu provoquer quelques réactions. "Il y a quand même des déçus. Forcément, tout le monde veut participer. Mais après discussion il n’y a pas de souci", ajoute le technicien.
« EN AVOIR UN OU DEUX QUI VONT LOIN DANS LA COURSE »
Sur le plan sportif, la journée de dimanche risque de représenter un gros défi pour les Aubois. "J'espère surtout qu'on arrivera à rester dans le coup dans la première bordure dès le départ, car avec le vent de travers dès la sortie de Nogent, j'espère qu'on ne sera pas trop loin après les 20 premiers kilomètres. On fera les comptes après ça". Mais Laurent Schenten ne désespère pas de voir certains des siens tenir le choc. "Quelques coureurs ont le niveau, les autres vont découvrir. On est là pour apprendre. On n’a jamais fait 180 kilomètres cette année, avec le circuit assez difficile. Je n'ai pas de stress, j'espère qu'on se comportera bien". En tant qu’organisateur, l’objectif est de "montrer le maillot. Mais vu le niveau, on verra. Ça se fera au placement. Je suis confiant", synthétise-t-il.
Pas question pour autant de se mettre une pression inutile à domicile. "Je n’ai pas encore trop discuté avec les coureurs, je ne veux pas leur mettre la pression trop tôt. Plus on en parle, plus il y a de pression et ils vont perdre du jus". Le directeur sportif compte sur quelques hommes forts pour parvenir à exister. "J'espère en avoir un ou deux qui vont loin sur la course en restant dans le peloton pour le final. Comme Dimitri Hopin, Dorian Zehnich, ou encore Emile Blondel-Hermant, inconnu au haut niveau, mais qui a des grandes capacités". Et puis qui sait. Si les hommes de Laurent Schenten se prennent au jeu, pourquoi ne pas s’autoriser à rêver. "Il faudra être dans ces groupes qui se créeront sur le circuit final. Si on arrive à en avoir un ou deux à l'arrivée, ça sera déjà bien. Et après, dans le final, on ne sait jamais…". Pour espérer transformer cette "parenthèse" dans la saison, en parenthèse enchantée.