Aude Biannic n’est pas passée loin. Échappée dimanche dans le final du GP Oetingen avec Kirsten Faulkner (Team Tibco-SVB), elle a été reprise à environ deux kilomètres de l’arrivée, avant de terminer dans le Top 15 (voir classement). “Nous avons été rattrapées juste au pied de la bosse. Ça fait un peu mal au moral quand on sait que derrière, ça allait se jouer au sprint. J’ai tenté, je n’ai pas de regrets. J’ai tout donné. Je suis contente de ma course. C’est ce qu’il y avait de mieux à faire. Je sais qu’au sprint, je n’ai pas ma chance. Sachant que c’était un groupe réduit derrière, je savais que ma collègue (la Serbe Jelena Eric) pouvait se débrouiller toute seule“, déclare au micro de DirectVelo la Bretonne qui fêtera à la fin du mois ses 30 ans.

La sociétaire de Movistar Team regrette qu’aucune représentante de SD Worx ne l’ait accompagnée dans sa fugue. “Derrière, elles auraient contrôlé et ça aurait été au bout. Mais c’est comme ça, c’est le jeu“. Elle a senti la tension tout au long des dix tours de 12 kilomètres. “On a senti que tout le monde voulait se placer et être devant au pied des secteurs. Les routes sont petites. Ça frottait, c’était dangereux. Dès le premier tour, c’est parti vraiment vite et ça a fait la sélection petit à petit“.

Cette course a permis à Aude Biannic de bien préparer les gros objectifs à venir, comme le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. “Ça ne peut que servir de faire des efforts comme ça, de voir un peu où on en est par rapport au niveau mondial. Ça rassure de voir qu’on peut être à l’avant et jouer la victoire jusqu’au dernier kilomètre. C’est tout bon pour la suite. Il va falloir encore travailler pour aller gagner sur les grosses courses“. Une victoire qui fuit à son équipe depuis le début de l’année. Emma Norsgaard a obtenu plusieurs podiums et Annemiek Van Vleuten a terminé 4e des Strade Bianche. “Elles sont nouvelles dans l’équipe. On apprend à se connaître et à travailler ensemble“.