Robin Froidevaux piste le Japon
L’année 2021 est celle de la nouveauté pour Robin Froidevaux. Ses années Espoirs terminées, c’est sous un nouveau maillot que le coureur de 22 ans entame sa première année Elite, celui de Swiss Racing Academy, formation helvète évoluant en Continental. "C’est une super équipe très professionnelle. Je n’ai jamais été dans des conditions aussi bonnes, que ce soit au niveau de l’entrainement ou de l’encadrement. C’est le top", se réjouissait-il dimanche matin, au départ de Paris-Troyes. La course 1.2 marquait ses premiers coups de pédale en compétition cette année. Et le sourire était de mise à Nogent-sur-Seine (Aube).
L’optimisme était lui aussi de rigueur avant de prendre le départ, pourtant sous la pluie battante et dans un fort vent frais. "Je me sens bien. On a eu des tests sur piste et ça allait bien, je pense que j'ai des bonnes jambes, expliquait-il en parlant de son retour à la compétition. Je peux me tester sur une course qui me plait. Le vent et le circuit me conviennent bien". Pour preuve, s’il est resté discret durant la course, il a conclu celle-ci au sein du peloton, qui s’est disputé la 12e place devant le Stade de l’Aube (voir classement). De quoi se réjouir puisqu’il n’a jamais lâché prise malgré une course explosive sans temps morts, en guise de rentrée.
« FAIRE DE LA ROUTE AUTOUR DE LA PROGRAMMATION PISTE »
Néanmoins, pour sa première année chez les Elites, les objectifs de l’ancien 8e du Championnat d’Europe Espoirs sur route ne sont pas dans les classements. "J'attends de progresser encore avec ma nouvelle équipe. Apprendre, disputer des belles courses, des manches de Coupe de France… le mot d'ordre sera l’apprentissage". Surtout que Robin Froidevaux chasse d’autres intérêts que la route. Candidat à la poursuite par équipes suisse aux Jeux Olympiques de Tokyo, sa présence sur route sera limitée. "Les objectifs seront principalement sur piste. Sur route je viserai les courses qui ont de la visibilité pour nous, comme les manches de la Coupe de France. Le but est de disputer les belles courses du calendrier".
Si Tokyo 2020 aurait pu marquer une belle conclusion à son cursus Espoirs, il a donc fallu décaler cet objectif d’une année, après le report des Jeux Olympiques. "Ça se profile assez bien, même si on ne sait pas complètement ce qu'il en est, juge-t-il en évoquant une potentielle sélection pour l'événement. J'étais en forme en début de saison sur la piste. Si je continue comme ça, ça devrait bien se passer". Celui qui a déjà décroché un succès en Coupe du Monde en poursuite par équipes promet en tout cas que la priorité sera donnée aux vélodromes. "On nous laisse quand même beaucoup de temps, donc je pourrai faire de la route en parallèle, mais le but est de faire de la route autour de la programmation piste". Cap sur le Japon donc, pour Robin Froidevaux.