La victoire inattendue de Guillaume Monmasson
Guillaume Monmasson a décroché son premier bouquet chez les Amateurs ce dimanche au Prix de Touchay (voir classement). “C’est quelque chose d’assez fort. Il y a beaucoup de coureurs en 1ère catégorie et il n’y en a pas tant que ça qui arrivent à s’imposer. Je ne m’attendais pas à gagner aussi tôt dans la saison surtout avec le contexte actuel où il y a peu de courses et où le niveau est assez relevé“, déclare à DirectVelo le sociétaire d’Orléans Loiret Cyclisme.
UNE COURSE QU’IL AVAIT FAITE EN MINIMES-CADETS
Dimanche, une première échappée est partie avec son coéquipier Arthur Meunier. Puis plusieurs contres sont sortis jusqu’à un regroupement de 35 coureurs à la mi-course. “Tout de suite après, on est ressorti à neuf et l’échappée va au bout. On a rapidement pris 40“. Dans les deux derniers tours, les coureurs de tête commencent à s’attaquer. “Je n’ai pas fait énormément d’efforts. Je les ai laissés faire. Je suis resté assez attentiste“. La dernière bosse franchie à deux kilomètres de l’arrivée, la course se dirige tout droit vers un sprint en petit comité. “Il y avait un virage à 250 mètres. Ça ne roulait pas hyper vite avant ce virage. J’ai fait mon effort. J’ai pris un peu d’avance. J’ai viré le plus vite possible. Les deux coureurs de Villefranche (Axel Chatelus et Pierre-Baptiste Duverger) étaient derrière moi, à cinq mètres. Je suis sorti avec plus de vitesse et ça a tenu jusqu’à l’arrivée“.
Pour la première fois, cette épreuve était en 1ère catégorie pour pouvoir avoir lieu. Elle était auparavant réservée aux Minimes et aux Cadets. “J’y avais participé quand j’étais jeune. C’est à 30 kilomètres de chez moi. C’est cool de gagner sur ce circuit“, avoue l’habitant de Saint-Lizaigne (Indre) qui a débuté le vélo à l’âge de 6-7 ans. “Mon père en faisait en loisir. J’allais rouler un peu avec lui. Il m’a demandé si je voulais faire des courses et c’est parti comme ça“. Il s’est ensuite mis à la piste en pupilles, d’abord au vélodrome plein air d’Issoudun, puis au vélodrome couvert de Bourges à partir des rangs Cadets. “C’est complémentaire et bénéfique. Ça m’a apporté certaines qualités sur la route comme la vélocité et le fait de rouler vite sur une ou deux minutes pour boucher des trous“.
« TANT QUE JE SUIS À L’ÉCOLE, JE CONTINUERAI LE VÉLO »
Cet hiver, le coureur de 20 ans n’a pas pu effectuer des tours de piste avec les restrictions sanitaires. “J’ai mis beaucoup plus l’accent sur la route. J’ai fait pas de mal de travail de fond, de force et de la musculation. Ça paye, j’ai encore passé un petit cap. En ce début de saison, je sentais que je montais en puissance progressivement. Je ne suis pas encore à 100 % mais les jambes répondent de mieux en mieux au fil des courses“. Ses principaux objectifs sont en mai avec la Coupe de France N2, les Boucles Nationales du Printemps et le chrono par équipes du Trophée Gustave Beignon ou… le Tour du Loiret (Élite Nationale) qui tombe au même moment que l’effort chronométré. “Le choix définitif n’est pas encore fait“.
Guillaume Monmasson se considère comme un coureur passe-partout. “Je me débrouille sur tous les terrains. Je n’ai ni de gros points forts ni de gros points faibles“. Pour sa troisième année Espoir, son objectif était déjà de lever les bras en 1ère catégorie. Chose faite. “Si je peux en gagner d’autres, tant mieux. Mon but est d’être aussi dans le haut du classement sur les Élite Nationale, d’être acteur et d’accrocher des résultats plus réguliers“. Étudiant en école d’ingénieur à l’INSA Centre-Val de Loire à Blois depuis trois ans, il est dans une filière sport de haut niveau. “Mon cursus scolaire est aménagé. J’ai 15-20 heures de cours par semaine. J’ai le temps de m’entraîner comme je veux. Au lieu de cinq ans d’étude, j’en aurai pour sept ans normalement. Il me reste encore quatre ans. Tant que je suis à l’école, je continuerai le vélo“.