Amaury Pacouret : « Mieux que prévu »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Amaury Pacouret a réalisé ce dimanche la meilleure performance de sa carrière cycliste en terminant au pied du podium du Grand Prix de Buxerolles (voir classement). “Je ne m’attendais pas forcément à ce résultat. Mon objectif était un Top 10. Je connaissais le circuit et l’arrivée. Je savais que j’avais mes chances car je vais vite au sprint sur une arrivée comme celle-là. Ça a été mieux que prévu. J’aurais même pu être classé plus haut. Les 2e et 3e finissent sur la même ligne que moi. Mais c’est quand même une satisfaction pour moi“, déclare à DirectVelo le sociétaire de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme.

Au départ, le coureur de 24 ans était l’un des deux représentants à la tunique rose avec Benjamin Rivet. “Il ne fallait pas qu’on s’affole. Je lui ai laissé faire la course toute la première partie du parcours. Je misais tout sur le sprint. J’ai commencé à sauter dans quelques coups. Dans le dernier tour, un groupe assez dangereux est sorti et j’ai fait le choix de ne pas y aller. C’était un pari. On les revoit assez tard, à deux bornes“. Au moment du sprint, il a réussi à tirer tout seul son épingle du jeu. “Je suis remonté un peu tard, après la flamme rouge, dans la partie la plus raide. Je me suis retrouvé dans la roue de Romain Feillu qui lance le sprint le premier à 250 mètres de la ligne. J’ai une bonne pointe de vitesse sur les arrivées un peu difficiles et « punchy ». Concernant les sprints sur le plat, ça fait longtemps que je ne m’y suis pas frotté, je ne saurais pas dire“.

« LA PREMIÈRE ANNÉE OÙ JE SUIS VRAIMENT SÉRIEUX »

Le Clermontois est arrivé à l’intersaison à Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme, en provenance du Team Pro Immo Nicolas Roux. “C’était très dur de faire sa place chez Pro Immo en étant jeune. Je n’avais pas forcément la confiance de l’équipe. Il fallait vraiment marcher très fort. À Charvieu, le collectif est jeune. Je suis un des plus anciens. Ça s’est très bien passé dès le premier stage. On n’hésite pas à se sacrifier les uns pour les autres“. Sur les deux premières épreuves des Boucles du Haut-Var, il a roulé pour ses collègues. Au Circuit du Bédat, il s’est échappé en fin de course. “Ça prouvait que j’étais en forme“. Sur Le Poinçonnet-Panazol, il a vite été arrêté par un incident mécanique. “La sélection pour Saint-Étienne s’est arrêtée là. Comme je n’ai pas pu faire ma place, je n’ai pas été pris“.

Pour la première fois, Amaury Pacouret a pris un entraîneur qui n’est autre que son coéquipier Antoine Bravard. “C’est la première année où je suis vraiment sérieux. Je ressens la différence sur les courses. Avant, je roulais moins et surtout la notion d’exercices était assez lointaine pour moi. Je roulais juste comme ça, sans prise de tête“. Technicien électricien en bureau d’études, il a l’occasion de s’entraîner deux heures le midi. “J’arrive bien à allier les deux. Mon patron aime bien le vélo. Je fais du biquotidien en allant rouler aussi le soir“. Après avoir goûté au haut du classement à Buxerolles, il vise mieux. “Pourquoi pas gagner sur une Élite Nationale. Maintenant que j’ai vu ce que je pouvais faire, je vois que c’est envisageable“. Dimanche, il sera à Annemasse-Bellegarde. “Je n’y suis jamais allé. Je sais que c’est dur. Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire des courses difficiles. Je ne m’interdis rien. Si ça arrive dans un groupe, je serai là. Je suis assez polyvalent“.

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