Arnaud Démare : « Comme du papier à musique »
Cette fois, tout s’est passé comme prévu. En difficulté ce jeudi sur les pentes du Col de Fontfroide, Arnaud Démare a trouvé un terrain plus à sa convenance, ce vendredi, sur la deuxième étape de la Route d’Occitanie (2.1). Lui permettant de dominer le sprint massif, ou presque à cause de la bosse d'arrivée, à Auch (voir classement). "C’était une belle arrivée, on savait que ça allait jouer avec des échappées. La course s’est d’ailleurs relancée à 70 kilomètres de l’arrivée". Notamment avec l’offensive de trois contre-attaquants. Mais rien ne pouvait enrayer la machine Groupama-FDJ.
Pas même un dernier baroud d’honneur d’Angel Madrazo (Burgos-BH), repris dans les ultimes kilomètres. "Les gars ont encore fait du bon boulot. Anthony (Roux) revient de blessure, Clément (Davy) a roulé derrière. Le sprint s'est très bien passé, j'étais là pour aborder la bosse finale dans les meilleures conditions". Une bosse qui n’avait bien sûr rien à voir avec les difficultés de la veille. "C'est le plein de confiance avant le Tour. Hier (jeudi), c'était la première chaleur et le premier col. Je n'avais pas forcément les bonnes sensations, mais aujourd'hui c'était beaucoup mieux".
« L'ÉTAPE DE SAMEDI VA FAIRE DU BIEN POUR LE TOUR »
Si on peut s’interroger sur sa présence sur une telle course, plutôt réputée pour servir de terrain de jeu aux grimpeurs avant d’aborder le Tour de France, Arnaud Démare ne néglige pas une victoire sur les terres occitanes. "Ramener cette victoire de la Route d’Occitanie est très important, c'est une bonne course de préparation. Je sais que demain (samedi) va faire du bien pour le Tour mais ça va être une journée très difficile, avec la chaleur en plus et 4600 mètres de dénivelé. C'est costaud ! Mais on est là pour travailler".
En effet, les deux arrivées au sommet à venir risquent de rendre la vie plus compliquée au sprinteur de 29 ans. Mais l’essentiel est ailleurs. Et cette nouvelle réussite au sprint donne toutes les raisons d’espérer de bonnes prestations sur la Grand Boucle. "Pour l'instant c'est comme du papier à musique, on fait comme on le veut. Mais sur le Tour ce sera un autre niveau, il faudra réussir à faire ce qu'on fait là mais au cran au-dessus". Surtout qu’un certain Caleb Ewan a également levé les bras ce vendredi, sur les routes du Tour de Belgique. À quinze jours du Tour, les sprinteurs jouent fortissimo.