Alexis Renard : « Je veux changer de statut »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Alexis Renard est épatant sur les routes du Tour de Wallonie (2.Pro). D’abord 8e à Zolder lors d’un sprint massif, l’ancien Champion de France Amateurs a ensuite pris la 3e place sur la difficile ligne d’arrivée d’Erézée, le lendemain. Ce vendredi, il aurait aimé décrocher un nouveau résultat mais a été doublement malchanceux durant la dernière demi-heure de course. “On voulait essayer de sortir avec un groupe mais c’était très compliqué car contrôlé par les équipes de sprinteurs, qui voulaient vraiment une arrivée massive. Puis j’ai voulu tenter de chercher des bonifs à l’arrivée car à Zolder, déjà, j’ai senti que j’avais largement les jambes pour jouer le podium de l’étape. Malheureusement, j’ai crevé à deux kilomètres de l’arrivée, après avoir déjà crevé vingt bornes plus tôt... J’ai quand même pu garder ma place au général puisque j’ai été classé dans le temps du vainqueur, on va dire que c’est le principal”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo, quelques minutes après en avoir terminé.

Sur le circuit automobile de Zolder, le coureur de la formation Israël Start-Up Nation n’était pas supposé jouer sa propre carte, mais Hugo Hofstetter, 2e la veille, a perdu sa roue dans le final. Sans l’Alsacien, le Breton a pris ses responsabilités. “Je pouvais largement faire un podium mais je me suis fait enfermer sur la gauche de la route. C’est comme ça…”, insiste-t-il, convaincu d’être passé à côté d’un gros coup. “Hier (jeudi), je me suis bien rattrapé en allant chercher ce podium que je pensais pouvoir déjà décrocher la veille”

DES AMBITIONS PERSONNELLES ET LES CAPACITÉS DE RÉPONDRE PRÉSENT

Alexis Renard se découvre donc de grosses qualités au sprint, y compris sur les emballages massifs. Et il promet ne pas avoir de préférence entre ces sprints en peloton ou des arrivées plus accidentées. “Honnêtement, peu importe. Tant que les jambes sont là, je pense pouvoir passer partout, y compris sur les circuits difficiles, mais aussi dans les arrivées plates. Je sais que j’ai une bonne pointe de vitesse”.

Qu'importe le terrain, le coureur de 22 ans prouve qu’il est capable de répondre présent lorsqu’il peut exprimer toutes ses capacités et qu’il n’a pas à se sacrifier pour un autre membre de l’équipe. Ce qu’il avait à cœur de prouver depuis un bon moment. “J’avais ma carte à jouer cette semaine. C’est bien car je veux changer de statut dans l’équipe et pouvoir m’illustrer. Le Tour de Wallonie était une bonne occasion de le faire, ce n’est que la troisième fois depuis que je suis dans l’équipe. Je l’avais déjà fait sur une étape de la Vuelta. Et deux fois ici… C’est bien”. D’autant qu’Alexis Renard - actuellement remplaçant pour le prochain Tour d'Espagne - est en fin de contrat. “Je discute avec des équipes, c’est bien de se montrer ici et de montrer que je ne m’endors pas”. Que ce soit sur le terrain ou derrière un micro, le message est doublement passé. 

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