Torjus Sleen, deux ans après
Tour de l’Avenir 2019. Le Norvégien Tobias Foss s’empare du maillot jaune au soir de la huitième étape. Pour le défendre, l’actuel coureur de Jumbo-Visma peut compter sur un homme : Torjus Sleen. Véritable ange gardien, ce dernier est le dernier des équipiers dans le groupe des favoris et abat un travail mémorable pour aider son compatriote. Le succès final décroché, le binôme norvégien a étincelé. Depuis, le lauréat du « Tour de France des jeunes » a signé en WorldTour, là où son protecteur évolue au niveau inférieur, dans la ProTeam d’Uno-X. "Je suis en contact avec Tobias. Il est vraiment phénoménal. J’espère être aussi fort que lui dans le futur", sourit Torjus Sleen, dont le visage s’illumine à l’idée de remonter le temps et évoquer ce Tour de l’Avenir. "C’était une très bonne expérience. Ça m’a apporté de la force et ça m’a montré ce dont j’étais capable".
Le futur, c’est déjà un peu aujourd’hui pour le coureur de 24 ans. Car depuis son aventure victorieuse avec l’équipe de Norvège, il a connu quelques problèmes, notamment l’année passée. "J’ai alterné entre maladies et blessures et j’ai dû subir des opérations. J’ai manqué beaucoup d’entraînements mais maintenant ça revient bien". Avec deux Top 10 au classement général de courses par étapes cette année, Torjus Sleen a tenté de confirmer sur le Tour Alsace (2.2). "Ça valait le coup de le faire", souriait-il à l’arrivée de l’ultime étape, à Berrwiller. Sa course a véritablement commencé le vendredi, en haut de la Planche des Belles Filles, terminant finalement 14e. "C’était la première fois que je montais la Planche. C’était raide et dur. C’est une montée assez longue en temps donc c’est sympa à grimper".
« J’ESSAIE DE M’AMÉLIORER EN MONTAGNE »
Mais c’est surtout sur la journée de samedi que le 7e du dernier Tour de Haute-Autriche a pu s’amuser, en tentant à plusieurs reprises de sortir du peloton. "Samedi, au début, j’ai essayé de partir dans l’échappée parce que je n’étais qu’à 34 secondes au classement général. Je n’y suis pas arrivé. Finalement j’ai essayé d’attaquer pour rentrer sur l’échappée dans une des dernières ascensions. Dans la dernière montée (vers le Lac Blanc, NDLR), j’ai manqué d’énergie. Je pense que c’était un peu trop dur pour moi. Mais je me sens quand même de plus en plus en forme". Pourtant, Torjus Sleen a préféré l’enchaînement de cols du samedi plutôt qu’une véritable course de côte le vendredi. "Mais je pense que j’ai besoin de plus courir avant que mon corps ne soit prêt".
Il a finalement terminé tranquillement son Tour Alsace en emmenant le sprint de Martin Urianstad, finalement 2e derrière l’intouchable Arnaud De Lie, double lauréat d'étapes en terres alsaciennes. Celui qui a l’habitude de perfectionner ses qualités de grimpeur aux alentours du Mont Skrim, en Norvège, veut poursuivre sa progression dans ce sens. "J’essaie de m’améliorer en montagne. En général, comme ici, je sors en échappée ou du moins j’attaque. C’est sympa de courir comme ça". Reste à savoir si ce sera encore du côté d’Uno-X en 2022. "C’est une super équipe pour gagner en expérience. J’espère pouvoir courir plus dans le futur. Je verrai ce qu’ils veulent faire l’année prochaine". En attendant, il va maintenant retrouver ses terres natales. "Il me tarde de faire l’Arctic Race of Norway et le Tour de Norvège. Puis j’irai au Tour d’Allemagne". Torjus Sleen devrait reconnaître quelques ascensions chez lui.